France – Poupées pédopornographiques et armes sur Shein : le gouvernement engage une procédure de suspension

Le géant chinois du commerce en ligne Shein se trouve au cœur d’une polémique en France après la découverte de produits illicites sur sa plateforme de vente. Des poupées à caractère pédopornographique ainsi que des armes ont été signalées, ce qui a conduit les autorités françaises à engager une procédure de suspension à l’encontre du site.

Selon des informations rapportées par l’agence Anadolu, la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) a été saisie dès le 1er novembre au sujet d’annonces proposant ces poupées. Quelques jours plus tard, des armes de catégorie A ont également été identifiées sur la plateforme. D’autres sites de vente en ligne, comme AliExpress ou Temu, ont été confrontés à des signalements similaires et ont retiré les articles de leurs versions françaises. Des enquêtes sont en cours pour vérifier la conformité de ces plateformes avec le droit français.

Face à la situation, le gouvernement a ordonné un contrôle exceptionnel portant sur 200 000 colis Shein à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle. Les inspections ont révélé la présence de nombreux produits non conformes et illégaux, notamment des cosmétiques interdits, des jouets dangereux pour les enfants, des contrefaçons et des appareils électroménagers défaillants.

De son côté, Shein se définit comme un simple hébergeur, arguant que le contrat de vente engage uniquement le vendeur tiers et le client. Ce statut l’oblige toutefois à retirer rapidement tout produit illégal porté à sa connaissance. Le président exécutif de la société, Donald Tang, a adressé une lettre aux autorités françaises pour assurer de son engagement à respecter la législation, mais sa proposition de rencontre a été refusée par les ministres concernés, qui ont souligné l’importance de suivre les procédures de contrôle et de suspension. La plateforme dispose d’un délai de 48 heures pour se mettre en conformité.

Cette affaire s’inscrit dans un contexte déjà tendu pour la marque, dont l’arrivée physique en France avait provoqué une levée de boucliers. L’ouverture d’une boutique au BHV à Paris avait suscité des critiques de la part d’élus et d’associations. À Grenoble et Dijon, les maires ont également fait part de leur opposition à l’installation de magasins de l’enseigne tant que la légalité des produits ne serait pas garantie.

Les investigations visent aussi à identifier les acheteurs des produits illicites. Un colis contenant une poupée a été intercepté dans les Bouches-du-Rhône, entraînant le placement en garde à vue de son destinataire. La haute-commissaire à l’Enfance, Sarah El-Haïry, a convoqué les principales plateformes de commerce électronique pour examiner leurs processus de contrôle.

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