France : L’enquête sur les menaces racistes contre Dieudonné Mbala Mbala classée sans suite

Selon des informations publiées par nos confrères d’Anadolu, l’enquête concernant les menaces et injures racistes adressées à Dieudonné Mbala Mbala en octobre 2024 a été classée sans suite par la Justice française au début du mois de mai. L’humoriste a exprimé sa désapprobation suite à cette décision du parquet.
Dieudonné a révélé que les faits concernaient une vingtaine d’individus, dont plusieurs Franco-Israéliens, qui l’avaient visé avec des propos explicitement racistes par le biais de l’application de messagerie WhatsApp. Selon lui, les messages menaçants contenaient des images d’armes accompagnées de phrases choquantes telles que : « J’arrive, je vais te n*** ta race, sale singe ».
L’humoriste, soutenu par un avocat, avait déposé plainte pour « menaces aggravées ». Il déclare que certains suspects ont été interrogés par la police, mais qu’ils ont minimisé l’affaire, la qualifiant de « malentendu humoristique ».
Face à ce traitement, Dieudonné s’interroge : « Alors moi je suis humoriste, on m’interdit de faire des blagues, et d’autres peuvent me menacer impunément ? » Il estime que ces attaques racistes le visent non seulement individuellement, mais aussi toute une partie de la population noire en France.
Il dénonce une résurgence d’imaginaires coloniaux et esclavagistes, perçus comme une insulte collective envers les Noirs en France. Dieudonné soulève également la question d’un possible biais judiciaire lié à sa réputation controversée : « J’ai l’impression que parce que c’est Dieudonné, on fait en sorte de ne pas aller au bout des procédures. »
Malgré la fermeture de l’enquête, Dieudonné prévoit de ne pas abandonner sa quête de justice. Il envisage de recourir au procureur général. Si cette initiative échoue, il compte déposer une plainte avec constitution de partie civile pour redémarrer l’enquête.
Interrogées sur cette affaire par nos confrères d’Anadolu, les principales associations antiracistes en France n’ont pas réagi, sauf SOS Racisme qui a refusé de commenter l’affaire.