Le nouveau ministre des Transports en France, Philippe Tabarot, se trouve au cœur d’une enquête judiciairement délicate. Le parquet national financier (PNF) le soupçonne de « détournement de fonds publics », « prise illégale d’intérêts » et « recel » concernant ces mêmes délits. Cette information a été révélée par BFMTV, citant une source judiciaire, et relayée par nos confrères d’Anadolu.
L’affaire remonte à un signalement émis en juillet 2021 par la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Les investigations concernent notamment les fonctions occupées par Philippe Tabarot au sein du Groupement d’intérêt public (GIP) du Cannet entre 2018 et 2020. En 2022, des perquisitions ont été menées sur divers sites, dont le domicile privé de Tabarot ainsi que les bureaux du GIP localisés dans les Alpes-Maritimes.
Dans un entretien avec le Monde, Philippe Tabarot, qui fut sénateur des Alpes-Maritimes, assure n’avoir « aucune information sur le contenu et l’objet de la procédure » et ajoute qu’il n’a « jamais été entendu dans ce cadre ». Ces propos soulignent une certaine opacité sur le déroulement de l’enquête.
Philippe Tabarot a été nommé ministre des Transports à la fin décembre par François Bayrou. Sa sœur, Michèle Tabarot, a été maire du Cannet de 1995 à 2017, ce qui pourrait ajouter une dimension politique à cette affaire. Ce développement important a été suivi de près par nos confrères d’Anadolu, confirmant le sérieux des accusations portées contre le ministre.
