Le tribunal administratif de Strasbourg a annulé la décision de l’Université de Strasbourg d’interdire une conférence prévue par l’eurodéputée Rima Hassan. Cet événement, qui devait se tenir le 28 novembre, était organisé par le collectif Palestine Unistras et devait traiter du thème « Union européenne et relations internationales ».
La justice a estimé que l’interdiction par l’université représentait une atteinte disproportionnée à la liberté d’expression. Les juges ont relevé que l’Université de Strasbourg n’a pas réussi à justifier son interdiction par des « difficultés organisationnelles » spécifiques. De même, elle n’a pu prouver la présence d’un risque de troubles à l’ordre public.
Le tribunal a également suggéré que des alternatives moins restrictives, comme une limitation à un public étudiant ou des inscriptions préalables, auraient pu être envisagées. Cette décision suit une situation similaire à Sciences Po Paris, où le tribunal avait précédemment suspendu une interdiction similaire concernant l’eurodéputée.
Rima Hassan a réagi à ces décisions sur le réseau social X, exprimant son soulagement face aux décisions judiciaires qui ont ignoré les arguments avancés par ses détracteurs, notamment ceux d’Actions Avocats, qui cherchaient à faire suspendre ses conférences. Elle a commenté ironiquement : « Les pauvres, ils me font de la peine ».
Ces décisions s’inscrivent dans une série de controverses entourant ces interdictions répétées de conférences. En mai, le tribunal avait annulé une décision similaire de l’Université Paris-Dauphine. Rima Hassan, actuellement sous enquête pour « apologie du terrorisme » en raison de ses déclarations sur le Hamas, dénonce ce qu’elle décrit comme une « instrumentalisation » de ses propos.