Le ministre de la Justice en France, Gérald Darmanin, a révélé ce lundi les grandes lignes de sa première circulaire de politique pénale. Ce document, qu’il compte adresser à l’ensemble des parquets de France d’ici dimanche, contient quatre principaux objectifs prioritaires.
Lors d’une interview sur RTL, Darmanin a insisté sur la nécessité de poursuivre avec « une grande fermeté » ceux qui se rendent coupables de violences contre « les forces de l’ordre, les agents pénitentiaires, les magistrats, les élus », et plus largement, « toutes les personnes dépositaires de l’autorité publique ». Le ministre a d’ailleurs souligné que, jusqu’à présent, cet impératif n’est « pas encore tout à fait » une réalité.
La lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants constitue également une priorité. Darmanin a averti que les violences envers les enfants pourraient devenir « le prochain scandale de politique publique » que le pays n’a pas encore su résoudre. Une alerte qu’il a exprimée en soulignant que ces incidents « se multiplient ».
De plus, Darmanin souligne que « le narcobanditisme doit être la priorité absolue ». Il a précisé que cela passe par « les saisies et confiscations » des revenus du trafic de stupéfiants. « Ce qui m’intéresse, c’est de taper au portefeuille », a-t-il déclaré. Selon le ministre, les saisies actuelles représentent entre 3 et 6 milliards d’euros de trafic par an, mais les confiscations sont largement inférieures, « à peine un milliard saisi et moins de 400 millions confisqués ». « On a beaucoup de marge », a-t-il ajouté.
Enfin, le ministre français souhaite améliorer la coopération entre les procureurs et les forces de l’ordre. Il préconise de « simplifier les procédures » et de « réconcilier la justice et la police » pour travailler en harmonie. Des ajustements qu’il juge indispensables pour une justice plus efficace. Cette déclaration a été rapportée par notre consœur Fatma Ben Amor, relayée par Anadolu.
