Le Premier ministre français, François Bayrou, a annoncé son intention d’utiliser l’article 49. 3 de la Constitution pour faire adopter le budget 2025. Cette décision a été révélée dans le journal « La Tribune Dimanche ». Ce mécanisme constitutionnel permet d’adopter le budget sans passer par un vote parlementaire, un choix qui soulève des risques de censure politique.
Le texte budgétaire, finalisé par la commission mixte paritaire (CMP) vendredi dernier, sera soumis aux députés lundi. Bayrou a affirmé dans le média que « les 49.3 nécessaires seront déployés sans retard », espérant que dans dix jours, la France disposera des budgets essentiels pour la nation. Le Premier ministre estime que la responsabilité du gouvernement doit être engagée pour adopter le budget en urgence.
Il prévoit également de recourir à la même procédure pour le budget de la sécurité sociale de 2025. « Ce sera fait ce lundi », a-t-il déclaré, précisant que c’était le seul moyen pour la France qui ne peut rester sans budget consensuel. L’acte de censure du gouvernement, selon ses propos, serait « rejeté avec colère par les Français ».
Par ailleurs, Bayrou se réjouit de l’accord « historique » obtenu par la CMP, qui constitue une première en rassemblant des sensibilités politiques diverses autour d’un projet commun de budget. Cependant, l’opposition ne partage pas cet enthousiasme.
Ce dimanche, Manuel Bompard, coordinateur de La France Insoumise (LFI), a exhorté les députés à soutenir la motion de censure déposée avec l’appui des écologistes et des communistes. Critiquant le budget comme « mauvais » et « pire », il prévoit de graves impacts pour le pouvoir d’achat des Français, l’économie et les services publics.
La motion de censure sera débattue mercredi, nécessitant le soutien des socialistes et du Rassemblement National (RN) dont la position est encore indécise. Les informations ont été rapportées conformément à l’article original publié par nos confrères d’Anadolu.