France : Daniel Grenon au tribunal pour incitation à la discrimination

Daniel Grenon, ancien député du Rassemblement national de l’Yonne en France, a comparu devant le tribunal correctionnel de Sens, le jeudi 17 avril. Selon le quotidien L’Humanité, une amende de 1 500 euros a été requise par le parquet contre lui pour ses propos ciblant les personnes binationaux.
En sa qualité de candidat pour un siège dans l’Yonne, Grenon avait déclaré le 1er juillet 2024 : « Des Maghrébins sont arrivés au pouvoir en 2016, ces gens-là n’ont pas leur place dans les hauts lieux. » Ces propos, rapportés par le même quotidien, ont conduit à son jugement pour « provocation publique à la discrimination » et « injure publique » en raison de l’origine ou de la nationalité, comme mentionné par le Courrier de l’Atlas.
Jordan Bardella, président du Rassemblement national, a qualifié ces déclarations de « propos abjects » et désigné Grenon comme une « brebis galeuse », conduisant à son exclusion du parti à l’automne. Malgré cette expulsion, Grenon a été réélu député peu après, obtenant 51,38 % des voix, souligne la même source.
À l’âge de 71 ans, Daniel Grenon n’en est pas à sa première controverse. En 2022, il avait déjà suscité des débats à cause de ses déclarations ambigües sur l’immigration. Ce récent épisode relance la question des limites de la liberté d’expression pendant les campagnes électorales. La décision du tribunal est attendue pour le 2 mai.
Nos confrères de Anadolu ont précisé que l’issue de cette affaire pourrait avoir des répercussions sur la politique des discours en période d’élection en France.