France : Arrestation de la militante palestinienne Mariam Abou Daqqa, une atteinte à la liberté d’expression ?

Mariam Abou Daqqa, née en 1951 à Gaza, est une militante palestinienne et intellectuelle féministe. Elle est membre du Front Populaire de Libération de la Palestine et de l’Union Générale des Femmes Palestiniennes. Cette femme engagée a connu une vie marquée par des guerres, des blocus et des bombardements israéliens.

La militante avait prévu depuis longtemps une tournée en France et devait se rendre à Toulouse ce lundi 16 octobre 2023, pour animer une conférence sur la Palestine. Toutefois, elle a été arrêtée en gare de Marseille, sur une décision du ministre de l’Intérieur et transférée dans les locaux de la Police des Frontières. Une procédure d’expulsion a été lancée à son encontre, une menace directe pour sa vie en raison de la situation militaire à Gaza.

Mariam Abou Daqqa a été assignée à résidence dans les Bouches-du-Rhône pour une durée de quarante-cinq jours. Elle a l’obligation de se présenter quotidiennement au commissariat et l’interdiction d’intervenir publiquement. Cette privation de liberté sans procès, sur une décision arbitraire d’un gouvernement qualifié de fanatiquement pro-israélien, suscite des interrogations.

Après l’interdiction des manifestations propalestiniennes, l’arrestation de Mariam Abou Daqqa semble être une nouvelle tentative d’étouffer la liberté d’expression. Malgré son absence, la projection prévue à Toulouse a eu lieu. Cette militante avait beaucoup à partager pour éclairer le public français sur les enjeux actuels de la Palestine. Ces incidents posent la question de l’évolution rapide de la France vers un régime dont le nom n’est pas encore prononcé.