Une vaste opération de contrôle de l’immigration a été conduite les 18 et 19 juin par le ministre de l’Intérieur français, Bruno Retailleau. Selon France Info, citant le ministère de l’Intérieur, cette initiative a abouti à l’interpellation de 691 personnes en situation irrégulière.
Les contrôles se sont déroulés au sein de 844 gares ainsi que dans 1 273 trains. Le ministère précise qu’une centaine de ces personnes ont été « éloignées » du territoire tandis qu’une trentaine a été placée dans un centre de rétention administrative (CRA). Les autres individus arrêtés ont reçu une obligation de quitter le territoire français (OQTF), tout en ayant la possibilité de partir volontairement selon les législations en vigueur.
Cette opération a déployé 4 679 agents des forces de l’ordre et a suscité de vives critiques. De nombreux leaders de gauche ont dénoncé des pratiques qu’ils qualifient de « contrôles au faciès » et jugées « racistes ».
Le mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP) a sévèrement critiqué l’opération par le biais d’un communiqué, la qualifiant de « xénophobe » et visant selon eux les « plus précaires parmi les précaires ». Le MRAP va jusqu’à affirmer que de telles initiatives sont analogues à des « rafles ».
Selon une dépêche de nos confrères de l’Agence Anadolu, un document aurait fuité dans les médias, révélant que Bruno Retailleau avait exhorté les préfets à renforcer les contrôles des trains, notamment ceux dirigés vers les pays voisins et les grandes métropoles françaises, aussi bien à l’arrivée qu’au départ.