La Malaisie et le Pakistan ont vivement condamné, ce jeudi, l’interception par la marine israélienne de la Flottille mondiale Sumud qui se dirigeait vers Gaza. Les deux pays exigent la libération immédiate des militants et volontaires qui se trouvaient à bord du convoi humanitaire.
Le Premier ministre malaisien, Anwar Ibrahim, a dénoncé « avec la plus grande fermeté » cette opération menée dans les eaux internationales. Il a affirmé que son gouvernement engagerait toutes les démarches juridiques nécessaires, soulignant qu’il s’agissait d’une « mission humanitaire menée par des civils non armés ». « J’appelle à la libération immédiate de tous les militants et bénévoles », a-t-il déclaré sur les réseaux sociaux.
De son côté, le Premier ministre pakistanais, Shehbaz Sharif, a qualifié l’attaque d’« ignoble » et a exigé la libération des militants « détenus illégalement ». « Cette barbarie doit cesser. Il faut donner une chance à la paix et l’aide humanitaire doit parvenir à ceux qui en ont besoin », a-t-il ajouté.
Selon les organisateurs, l’attaque a eu lieu mercredi à environ 148 kilomètres des côtes de Gaza. La flottille, composée de plus de 40 navires et 500 volontaires internationaux, a vu neuf de ses bateaux ciblés, dont un aurait été éperonné. En réponse, le ministère israélien des Affaires étrangères a qualifié le convoi de « flottille du Hamas » et a confirmé que les passagers étaient transférés vers un port israélien.
Ces réactions s’ajoutent à d’autres condamnations sur la scène internationale. Selon l’agence Anadolu, la Turquie a également pris des mesures judiciaires. Nos informations indiquent que le bureau du procureur général d’Istanbul a initié une enquête pour des faits présumés de « torture » et de « privation de liberté » visant les forces israéliennes. Par ailleurs, la Colombie a réagi en expulsant les diplomates israéliens de son territoire.