Le bureau du procureur général d’Istanbul a initié, ce jeudi, une enquête sur la détention de 24 ressortissants turcs. Cette action judiciaire fait suite à l’intervention des forces navales israéliennes contre la Flottille Mondiale Sumud, qui naviguait dans les eaux internationales pour acheminer de l’aide humanitaire à Gaza.
Dans un communiqué relayé par l’agence Anadolu, le parquet a détaillé les chefs d’accusation visés par cette procédure. Selon nos informations, l’enquête porte sur des faits qualifiés de « privation de liberté », « détournement ou saisie de moyens de transport », « vol aggravé », « dégâts matériels » et « torture ». La démarche s’appuie sur les dispositions de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer ainsi que sur les articles 12, 13 et 15 des Codes pénal et de procédure pénale turcs.
Cette procédure judiciaire s’inscrit dans un contexte de vives tensions diplomatiques. Suite à l’interception du convoi humanitaire, qui se trouvait à environ 122 kilomètres des côtes, Ankara avait fermement condamné l’opération. Le ministère turc des Affaires étrangères avait qualifié l’intervention d’acte de « terrorisme » illustrant les politiques « fascistes et militaristes » du gouvernement israélien.
L’incident avait également suscité des réactions sur la scène internationale. La France, notamment, avait appelé Israël à « assurer la sécurité » de ses ressortissants présents à bord et à garantir leur droit à une protection consulaire. De son côté, la Turquie avait annoncé avoir entamé des démarches pour la libération immédiate de ses citoyens et précisé que des poursuites judiciaires seraient engagées.