Le président colombien, Gustavo Petro, a ordonné ce mercredi l’expulsion de l’ensemble de la délégation diplomatique israélienne de Colombie. Cette décision fait suite à l’arrestation de deux ressortissantes colombiennes qui se trouvaient à bord de la Flottille mondiale Sumud, un convoi humanitaire en route pour Gaza.
Selon les informations rapportées par l’agence Anadolu, les deux femmes, Manuela Bedoya et Luna Barreto, faisaient partie de l’équipage de cette initiative internationale visant à briser le blocus imposé par Israël à l’enclave palestinienne. D’après le Mouvement international pour Gaza, elles ont été arrêtées par l’armée israélienne alors que les navires se trouvaient à environ 150 milles nautiques des côtes. L’organisation a dénoncé une « violation du droit international et des Conventions de Genève ».
Sur la plateforme X, le président colombien a affirmé que si ces informations étaient confirmées, il s’agirait d’« un nouveau crime international de Benjamin Netanyahu ». Il a annoncé dans la foulée la dénonciation immédiate de « l’accord de libre-échange avec Israël », confirmant une intention déjà exprimée cette semaine. Le chef de l’État a également indiqué que le ministère des Affaires étrangères déposerait des plaintes, y compris devant les tribunaux israéliens, et a appelé les avocats internationaux à se joindre à l’équipe juridique colombienne.
De son côté, la marine israélienne a soutenu que la flottille se dirigeait vers « une zone de combat active » et violait « un blocus naval légal ». Elle a indiqué avoir demandé aux navires de se détourner vers le port d’Ashdod, réitérant son offre de transférer toute aide à Gaza par des « canaux établis et vérifiables ».
L’interception de ce convoi a provoqué plusieurs réactions sur la scène internationale. La France avait notamment appelé Israël à « assurer la sécurité » de ses ressortissants présents à bord. Dans le même contexte, la Turquie avait qualifié l’opération israélienne de « terrorisme », engageant des démarches pour la libération des passagers.
