Dans une lettre ouverte adressée au Président Trump, un auteur anonyme critique les décrets migratoires et la perception erronée de la gauche progressiste concernant les immigrés.
L’auteur exprime sa gratitude envers le soutien de la gauche, tout en dénonçant sa condescendance. « Ce soutien, sous ses airs compatissants, devient parfois profondément dérangeant. Car il repose trop souvent sur une idée fausse, presque condescendante : celle que nous expulser, nous renvoyer « chez nous », équivaudrait pour nous à une condamnation à mort sociale et affective — que nous serions, sans l’Amérique, des âmes perdues dans un désert sans espoir, sans confort, sans vie. » L’auteur souligne que les immigrés ont des racines, des histoires et des foyers bien réels avant d’arriver aux États-Unis.
L’auteur utilise une analogie sénégalaise pour illustrer son propos : une femme sénégalaise menacée d’expulsion par son mari sait où retourner, chez sa famille. De la même manière, les immigrés expulsés des États-Unis ne disparaîtront pas, ils reconstruiront leur vie ailleurs.
L’auteur affirme que la relation entre les immigrés et les États-Unis est un pacte mutuel, où les immigrés contribuent autant, voire plus, qu’ils reçoivent. L’auteur critique également l’image idéalisée de l’Amérique véhiculée par Hollywood, contrastant avec la réalité des hivers rigoureux, de la nourriture fade et des coûts médicaux élevés. L’auteur affirme que ce qu’il regrettera le plus, ce sont les liens créés avec des personnes d’origines diverses, et non le confort matériel.
La lettre se conclut par une critique de la politique du Président Trump, accusé de démanteler la diversité culturelle du pays. L’auteur affirme que les immigrés, même expulsés, conserveront leur dignité et leur identité culturelle, tandis que l’Amérique perdra sa richesse humaine. « Bien à vous et sans rancune, un enfant du monde, que vous préférez voir partir… » conclut l’auteur, selon Sud Quotidien.
