États-Unis : Surveillance controversée des étudiants pro-palestiniens à l’université du Michigan

États-Unis : Surveillance controversée des étudiants pro-palestiniens à l’université du Michigan

L’université du Michigan, aux États-Unis, est au cœur d’une polémique après des révélations indiquant l’utilisation de détectives privés pour surveiller les étudiants pro-palestiniens. Selon un article publié vendredi par le quotidien britannique The Guardian, ces agents sont payés par l’université pour suivre, filmer, et écouter les conversations des étudiants à Ann Arbor.

Les étudiants concernés dénoncent cette surveillance, qu’ils qualifient de tactique de harcèlement et d’intimidation. Ils affirment que les détectives les insultent et les menacent, rapportant même qu’un incident a failli tourner au drame lorsqu’un agent a tenté de heurter un étudiant en voiture. Ces agents se déplaceraient en équipes pour observer les étudiants, se fondant dans l’environnement comme de simples clients dans des cafés ou bars.

Les tensions ont augmenté après des descentes autorisées par la procureure générale du Michigan, Dana Nessel, et le FBI. Malgré les preuves présentées sur la surveillance, l’université a déclaré à The Guardian n’avoir reçu aucune plainte et a affirmé que ses mesures de sécurité visent à maintenir un environnement sécurisé sans ciblage basé sur les croyances ou affiliations.

Henry MacKeen-Shapiro, un étudiant, a exprimé son inquiétude face à cette situation persistant, mentionnant le recours à des policiers en civil et à une prolifération de caméras. Selon les avocats des étudiants, les informations recueillies par ces détectives ont déjà été utilisées dans des procédures disciplinaires internes.

La Fondation pour les droits individuels et l’expression a critiqué cette surveillance privée comme sans précédent et décourageante pour la liberté d’expression sur les campus. Depuis le début de la guerre en Gaza suite à l’attaque du Hamas contre Israël, cette université fait face à des mouvements étudiants exigeant notamment le désinvestissement dans des entreprises israéliennes.

Ce reportage a été initialement traduit de l’anglais par Sanaa Amir pour nos confrères de l’agence Anadolu.

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