États-Unis : Les propos de Trump sur Gaza provoquent des réactions mondiales

États-Unis : Les propos de Trump sur Gaza provoquent des réactions mondiales

Selon nos confrères d’Anadolu, Donald Trump, président des États-Unis, a suscité une vague de critiques après avoir proposé un plan visant à transférer les habitants de la bande de Gaza vers l’Égypte et la Jordanie. Cette annonce, faite samedi, a généré une importante réponse négative dans le monde arabe.

Lundi soir, Trump a réaffirmé sa volonté de déplacer les Gazaouis vers des régions où ils pourraient vivre « sans perturbations, sans révolution et sans violence ». Il a qualifié la bande de Gaza de « l’enfer depuis tant d’années » et a suggéré que les habitants pourraient bénéficier de zones plus sûres et confortables. Cette déclaration intervient alors que près de 2,4 millions d’habitants de cette enclave sous blocus israélien ont été déplacés par la guerre.

Un cessez-le-feu en vigueur depuis le 19 janvier a permis le retour de centaines de milliers de déplacés dans le nord de Gaza. Cependant, le Hamas, au pouvoir dans l’enclave depuis 2007, et Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, ont rejeté tout déplacement forcé des habitants.

La Jordanie, accueillant déjà environ 2,3 millions de réfugiés palestiniens, a fermement refusé cette idée. Le porte-parole du gouvernement jordanien, Mohammad Momani, a déclaré : « Nous soulignons que la sécurité nationale de la Jordanie impose que les Palestiniens doivent rester sur leur terre. » De son côté, l’Égypte a également nié avoir discuté de ce plan avec l’administration américaine.

En réaction, le Qatar a réaffirmé son soutien à la solution à deux États, déclarant qu’il est crucial pour le peuple palestinien de réaliser ses droits. La France, par l’intermédiaire de son ministère des Affaires étrangères, a qualifié tout déplacement forcé à Gaza d’inacceptable, soulignant que cela constituerait une entrave aux solutions pacifiques envisageables.

Côté israélien, le ministre d’extrême droite, Bezalel Smotrich, a affirmé travailler avec le Premier ministre Benyamin Netanyahu pour mettre en œuvre la vision de Donald Trump. La première phase du cessez-le-feu, qui doit durer six semaines, se concentre sur la libération de 33 otages de Gaza en échange d’environ 1 900 prisonniers palestiniens détenus par Israël. À ce jour, sept captifs israéliens ont été libérés en échange de 290 Palestiniens.

Les discussions porteront ensuite sur la libération des derniers otages et la fin de la guerre. Enfin, une étape de reconstruction de Gaza est prévue. Le Hamas a annoncé que 300 000 déplacés étaient déjà revenus dans le nord de la bande de Gaza, selon Anadolu.

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