Comité électoral de Diamaguene Sicap Mbao : Et si le Président Macky Sall prenait connaissance de la principale cause des contre-performances électorales de sa coalition !!!
« Le plus fort n’est jamais assez fort pour être le maitre, s’il ne transforme sa force en droit et l’obéissance en devoir. » Jean Jacques Rousseau
Le dimanche 03 juillet 2022, un comité électoral a été mis sur pied par des partis membres de la coalition Benno Bokk Yakaar de Diamaguene Sicap Mbao. Ce comité électoral partiel a reçu l’onction du cordinateur départemental, et celle de la tête de liste de Pikine. Évidemment, la proximité politique a été le critère déterminant dans la décision de valider cette structure tout de même incomplète au regard de sa composition.
Le fait du prince
S’il bénéficie d’une parcelle de légalité du fait du prince, de la participation de quelques responsables de partis membres de Benno, et de la disponibilité de moyens suffisants, il manque à ce comité électoral la légitimité que lui aurait conféré la présence en son sein des secrétaires généraux, des cordinateurs des formations politiques et celle des présidents d’associations membres de la coalition BBY. Sans la présence en son sein des responsables communaux des formations politiques comme le Parti Socialiste PS, l’Alliance des Forces de Progrès AFP, REWMI, la Ligue Démocratique LD, l’Union des Centristes du Sénégal UCS, LCK, Le Parti Humaniste, NVS, MBS, on a envie de dénommer cette structure : « Comité électoral de l’APR ». Car, il est quasi impossible d’imaginer le Benno Bokk Yakaar sans certains de ces partis. Ce n’est pas tout. Des pionniers qui ont guidé les premiers pas de l’APR et facilité son implantation dans la commune sont exclus du comité électoral.
Ces partis et mouvements refusent de rester sur la touche, ont décidé de participer à la campagne électorale, et ont mis sur pied le mercredi 06 juillet 2022, une structure de cordination collègiale de leurs activités, en compagnie d’autres formations politiques, de leaders de l’APR, et de la jeunesse de BBY; une jeunesse engagée, vivante et vibrante, plus que jamais déterminée à porter haut le flambeau de la victoire.
Auparavant, la jeunesse de Benno Bokk Yakaar avait invité les leaders et cadres des partis membres à des séries de rencontres. Leurs échanges avaient abouti à un diagnostic précis des causes de la défaite de BBY aux dernières élections locales : l’éparpillement des forces de la coalition dont les partis membres ont présenté plusieurs listes de candidats. La somme des suffrages obtenus par ces différentes listes de candidats est largement supérieure à celle obtenue par la coalition vainqueur. Un égo démesuré est à l’origine de cette dispersion fatale à la coalition BBY. Cet égo a encore prévalu et rompu la dynamique et le charme de la démarche inclusive, au moment où les jeunes de Benno finissaient de réussir l’unité des composantes et l’unicité de l’action.
Un égo couvé par des responsables de l’APR du département de Pikine qui ont tenté de disperser les rangs, à travers une forte pression et des menaces voilées. Ils ont trouvé un coupable en la personne d’une responsable départementale de parti. MDR, un futur bouc émissaire au cas où !!!!! Car, loin du danger, le petit prince bombe le torse, rêve d’exploits et intimide; mais, quand vient le péril, son imagination trop vive lui représente la douleur de la punition et le visage camard de la déchéance. Et le cœur lui manque. Il faut alors prévoir un probable coupable. On ne sait jamais.
Non ! Personne n’a la prétention d’être notre directeur de conscience. En vérité, nous sommes des hommes et des femmes libres, et personne n’est assez fort pour être notre maître et nous imposer le devoir d’obéissance.
Nous saluons le sens des responsabilités de la jeunesse qui a sonné le tocsin, et des leaders qui ont répondu à leur appel. Nous saluons également le courage dont ils ont fait montre en refusant d’être manipulés, et en acceptant d’être rejetés par ceux qui, forts d’une infime et éphémère parcelle de pouvoir, ont perdu la sagesse et l’humilité de ne pas se sentir supérieurs aux autres.
Le Président Macky Sall et ses collaborateurs devront nécessairement s’enquérir de cette situation bizarre, et enseigner la sagesse à leurs responsables intermédiaires. A défaut, nous ferons avec ce qui dépend de nous, comme le conseille Epictète, sans nous soucier des conséquences de ce qui ne dépend pas de nous.
* Par Ibra Fall
Secrétaire général 22me B
Diamaguene Sicap Mbao
Parti Socialiste