Enseignement supérieur, le règne de la flânerie*

Dans la gouvernance, la gestion des crises se fait de trois manières : la régulation par anticipation (régler les problèmes d’avance), la régulation par alerte (agir dès que les symptômes se présentent) et la régulation par erreur (attendre que le mal arrive). Le premier mode de gouvernance est de loin le meilleur.
Voilà pourquoi aux USA, le président dispose d’environ 3mois entre son élection et sa prise de fonction. Ce délai est mis à profit pour prendre la mesure de la situation et anticiper sur les problèmes.
Apparemment le ministre de l’enseignement supérieur opte pour le troisième mode de gouvernance (attendre que le mal arrive). Pis, il a participé à la création du mal en promettant ciel et terre dès sa nomination.
En Effet, le jour de sa prise de fonction, il déclare « Que les étudiants comprennent qu’ils ont un ministre qui comprend l’utilité académique et sociale de la bourse et qui travaillera à ce que cette bourse soit payée à temps » Le soleil, 12 avril 2024. Dans le même sillage, lors d’un séminaire de 3 jours à Mbour (du 31 mai au 2 juin), il avait annoncé sept mesures phares dont la finalisation des infrastructures à court terme et le recrutement de 1500 Enseignants-chercheurs et personnels administratifs et techniques (PATS) dans le cadre du Pacte de performance.
A Ziguinchor, le 07 juin 2024, le ministre réitère devant les étudiants que les chantiers de l’UASZ seront livrés dans un délai de deux mois (donc le 07 août 2024).
Aujourd’hui, aucune de ses promesses n’est tenue. Force est de constater que nous avons un ministre plus préoccupé par son image et sa communication politique qu’à trouver des solutions structurelles. Sinon comment expliquer le fait de se targuer « d’avoir orienté les bacheliers » alors qu’aucun dispositif préalable à l’effectivité des enseignements (enseignants et infrastructures comme promis) n’est mis en place.
Incapable d’honorer ses engagements et face à la colère montante des étudiants le ministre se terre. Monsieur le ministre, casser le thermomètre ne fera pas baisser la fièvre ! Adopter la méthode forte en fermant l’université de Ziguinchor et en dissolvant les instances des étudiants n’est certainement pas la meilleure démarche ! Sans approuver le saccage de biens publics (retour de bâton pour ceux qui ont instauré le culte de la langue de vipère ?), nous trouvons légitime la demande des étudiants.
Quoi de plus normal pour un apprenant de réclamer des salles (qui devaient être livrées il y a presque quatre mois) pour étudier ?
En plus des étudiants, les enseignants (SAES) se voient obligés de monter au créneau pour rappeler au ministre ses engagements non tenus.
Drôle manière d’entamer l’agenda 2050 qui pourtant, à son axe trois, repose sur « un capital humain de qualité … ».
Dr Samba FAYE*
Enseignant-chercheur
Porte-parole RV
Être déjà derrière ce politicien sans boussole est en soi un indicateur de la hauteur de vos de ce docteur. Voir et Faire la Politique partout jusqu’à mettre son outil de travail à risque, il ny’a qu’en Afrique et chez les politiciens que cela existe. L’université sénégalaise est d’abord mal servie par le monde universitaire qui se soucie peu de la réputation du senegal et du.niveau catastrophique de nos étudiants dont dont le niveau de langue correspond à celui d’un élève de l’élémentaire.
Toi aussi il faut relire et corriger tes textes avant de les poster. Si non tu risques d’empirer le problème.
AIGRI COM LEUR PATRON
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