La cérémonie de rentrée solennelle pour l’année académique 2025-2026 du Centre Africain d’Études Supérieures en Gestion (CESAG) a été marquée par plusieurs temps forts. L’événement a vu la participation du Gouverneur de la BCEAO, qui a salué les avancées de l’institution, ainsi qu’un appel à la réforme de l’enseignement supérieur au Sénégal lancé par un représentant du ministère.
Selon des informations rapportées par IGFM, le Gouverneur de la BCEAO a mis en exergue les progrès significatifs réalisés par le centre. « C’est vraiment un acteur de formation, de référence », a-t-il déclaré, soulignant que des étudiants de près de 25 pays fréquentent aujourd’hui le CESAG, ce qui atteste de sa renommée internationale. Il a félicité l’équipe dirigeante, le corps professoral et le personnel administratif, tout en encourageant les étudiants à « redoubler d’efforts ».
Cette cérémonie a également été l’occasion de décerner une distinction à une personnalité ayant contribué au développement du centre. M. Thiémoko M. Kone, vice-président de la République de Côte d’Ivoire, ancien gouverneur de la BCEAO et ancien président du conseil d’administration du CESAG, a été élevé au rang de Docteur Honoris Causa. Cette distinction vise à reconnaître son travail et les actions menées durant les douze dernières années, qui ont permis au CESAG de franchir de nouveaux paliers.
Intervenant pour sa part, le professeur El Hadj Oumar Thiam, directeur des Études et de la Coopération à la Direction générale de l’Enseignement supérieur, a plaidé pour une refonte du système de formation. Il a insisté sur la nécessité d’un « changement de paradigme » pour faire face à la croissance de la population estudiantine et aux défis de l’emploi des jeunes. « La population estudiantine galopante et jeune au Sénégal nous impose un changement de paradigme consistant à privilégier la formation professionnelle de courte durée », a-t-il affirmé. Cette orientation s’inscrit dans une volonté de renforcer les liens entre les institutions académiques et le secteur productif, une dynamique qui vise à redonner une âme à l’enseignement et à mieux l’adapter aux besoins du marché du travail. De telles réformes s’inscrivent dans un contexte plus large de renforcement de l’espace académique africain.
La leçon inaugurale de cette année a été prononcée par la professeure Esther Duflo, lauréate du Prix Nobel d’économie 2019 et enseignante au Massachusetts Institute of Technology (MIT). Son intervention a porté sur « Le rôle des données probantes dans l’élaboration des politiques ».
