Dr A. Diouf : « C’est un acte de courage face au FMI et à la Banque mondiale pour leur signifier que le Sénégal… »

La déclaration du gouvernement à la suite des graves révélations sur l’état des comptes publics n’aura aucun impact sur les relations avec les partenaires, notamment le FMI, la Banque mondiale, entre autres. Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation informe que les nouvelles autorités ont repoussé l’argent du Fonds monétaire international (FMI) pour repartir sur de nouvelles bases, et pour que les autres institutions internationales, comme la Banque mondiale et d’autres, sachent que le Sénégal n’a pas peur et compte travailler sur la base de l’endogénéité et selon ses propres conditions.

Dr Abdourahmane Diouf explique que le FMI, la Banque mondiale et d’autres institutions internationales ont intérêt à travailler avec les nouvelles autorités, car ce sont des banques qui ne donnent pas gratuitement des milliards au Sénégal. Elles sont à la recherche de clients, et le Sénégal est un bon client : un pays stable, à construire. Par conséquent, le FMI n’a aucun intérêt à abandonner le Sénégal.

Poursuivant, il déclare qu’il n’y a plus de monopole sur les financements dans le monde, et que le FMI sait que, s’il ne décaisse pas, le Sénégal peut chercher d’autres financements ailleurs. Il existe également des accords de conventions avec d’autres pays et des partenariats privés, entre autres.

Par exemple, ils ne sont pas contents des euro-obligations, parce que le Sénégal a voulu chercher de l’argent auprès d’un autre concurrent.

Le FMI et le Sénégal doivent être des partenaires qui se respectent mutuellement. Si le FMI ne respecte pas les conditions du Sénégal, le pays ira chercher d’autres partenaires.

« En toute responsabilité, nous avons choisi de ne pas prendre l’argent du Fonds monétaire international, de dire la vérité à la population et de repartir sur de nouvelles bases.

C’est une démarche de responsabilité et de transparence vis-à-vis du FMI et des autres institutions pour leur montrer que nous sommes des partenaires prêts à travailler avec eux et avec d’autres institutions internationales, mais sur la base de l’endogénéité. C’est ce courage que le nouveau gouvernement a montré. »

Par ailleurs, il informe que « tout ce que le pays peut obtenir du FMI, les autorités le prendront, mais elles œuvrent pour que le secteur privé soit fort, afin de contribuer au financement du développement à travers l’épargne intérieure. »

En ce sens, il rassure en déclarant : « C’est un acte de courage vis-à-vis de la communauté internationale, pour leur dire que le Sénégal n’a pas peur. Le pays est prêt à se construire sur de nouveaux fondamentaux et sur la transparence. »