À Doha, ce jeudi, les ministres de la Défense des pays membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont annoncé des mesures pour renforcer leur sécurité collective suite à la frappe aérienne israélienne sur le Qatar le 9 septembre. Selon l’agence Anadolu, cette attaque a causé la mort de cinq membres du Hamas et d’un agent de sécurité qatari.
Le Conseil conjoint de défense du Golfe a publié un communiqué conjoint détaillant les mesures adoptées. Parmi celles-ci figurent l’intensification du partage de renseignements par le biais du Commandement militaire unifié, la mise en place d’une image opérationnelle aérienne commune à l’échelle du Golfe et l’accélération des travaux sur un système conjoint d’alerte précoce contre les missiles balistiques. Les ministres ont également approuvé la mise à jour des plans de défense communs et la planification d’exercices de coordination entre les centres d’opérations et de défense aérienne dans les trois mois à venir, ainsi que la tenue d’un exercice aérien de grande envergure. L’objectif affiché est de renforcer l’interconnexion des systèmes de défense nationaux pour contrer « toute menace potentielle ou tout acte d’agression ».
Présidée par le vice-Premier ministre et ministre qatari de la Défense, Khalid ben Mohamed Al-Attiyah, cette session extraordinaire a rassemblé des hauts responsables des Émirats arabes unis, de Bahreïn, du Koweït, d’Arabie saoudite et d’Oman. Le Conseil a fermement condamné l’attaque israélienne sur Doha, la qualifiant d’« escalade grave » et de « violation flagrante du droit international et de la Charte des Nations Unies ». L’attaque a été perçue comme une attaque contre l’ensemble des États du CCG. Les ministres ont exprimé leur soutien à toutes les mesures que le Qatar pourrait prendre pour défendre sa souveraineté et son intégrité territoriale, soulignant que la frappe compromettait les efforts de médiation du Qatar pour un cessez-le-feu à Gaza. Des tensions accrues au Moyen-Orient ont suivi cette frappe, conduisant à des condamnations internationales et des réunions d’urgence de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) et de la Ligue arabe.