Le Royaume-Uni s’apprête à reconnaître officiellement un État palestinien, selon des sources gouvernementales citées mercredi par le quotidien britannique *The i*. Cette décision, initialement prévue pour septembre lors de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, a été repoussée après la visite d’État du président américain Donald Trump. Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, avait conditionné cette reconnaissance à des « mesures substantielles » d’Israël pour améliorer la situation humanitaire à Gaza et accepter un cessez-le-feu.
Le report de l’annonce est dû à la crainte de « tensions accrues avec Washington », suite au soutien affiché par Donald Trump et le secrétaire d’État Marco Rubio à l’offensive terrestre israélienne à Gaza. Le porte-parole du Premier ministre britannique a justifié cette reconnaissance par la nécessité de préserver la solution à deux États. Il a souligné que « la création d’un État est un droit inaliénable du peuple palestinien » et que cette reconnaissance est « essentielle pour garantir la viabilité d’une solution à deux États ». L’année précédente, l’Irlande, la Norvège et l’Espagne ont rejoint les 147 pays reconnaissant officiellement l’État de Palestine. La France a également exprimé son intention de reconnaître un État palestinien lors de l’Assemblée générale des Nations unies, devenant ainsi le premier membre du G7 à s’engager dans cette voie.
Selon *Anadolu*, cette reconnaissance intervient dans un contexte de tensions accrues au Moyen-Orient, notamment à la suite de frappes israéliennes à Gaza et d’un raid israélien à Doha, au Qatar, ayant provoqué des réactions de condamnation de la part de plusieurs pays et organisations internationales. Des réunions d’urgence ont été organisées par l’Organisation de la coopération islamique (OCI) et la Ligue arabe pour discuter de la situation.