Djoloff : Koyli Alpha, un modèle de restauration de la biodiversité inspirant d’autres initiatives

Dans le département de Linguère, au Sénégal, la réserve naturelle communautaire de Koyli Alpha se présente comme un exemple réussi de restauration de la biodiversité et de reforestation. Ce succès inspire d’autres initiatives, comme le projet d’Appui à la Résilience des Communautés et des Écosystèmes face aux Changements Climatiques au Sénégal (Parec-cc). Financé par le Canada à hauteur de 25 millions de dollars canadiens et bénéficiant de l’appui technique de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), ce projet vise à restaurer plusieurs hectares de terres dégradées.

Un modèle de reforestation

Située au bout d’une piste difficile d’accès à plus d’une heure de Dahra Djoloff, Koyli Alpha est une oasis de verdure dans un paysage marqué par la sécheresse. La réserve de 1000 hectares abrite une trentaine d’oryx, des tortues Sulcata et d’autres espèces animales. L’expérience de réintroduction d’oryx algazelles, commencée en 2019 avec deux mâles et quatre femelles, s’avère positive. Un comité de gestion local assure la gestion de la réserve.

Des retombées économiques pour les populations

Un arboretum d’un hectare a été créé au sein de la réserve, permettant à 150 femmes de pratiquer le maraîchage et de générer des revenus. Cultures d’oseille, de tomates, de choux, d’aubergines et de piments contribuent à la subsistance des villageoises. La réserve offre également du fourrage à prix réduit aux éleveurs, notamment en période de soudure, selon Hamidou Sène, responsable du comité de surveillance. Des initiatives similaires de protection des espaces naturels sont mises en place ailleurs au Sénégal, comme le classement récent de la forêt-galerie entre Matam et Ourossogui.

Extension du modèle

Le projet Parec-cc prévoit de reproduire le modèle de Koyli Alpha dans 18 départements, dont Mboula, Labgar et Mbaye Awa, dans le département de Linguère. À Koyli Alpha, 1000 hectares sont en cours de restauration, dont 800 en demi-lunes et 200 revalorisés. À Labgar, un site de 700 hectares a été lancé le 9 juillet 2025. L’objectif à terme est de réintroduire des animaux exotiques en collaboration avec les parcs nationaux et de transformer ces sites en destinations écotouristiques, selon Ibrahima Sall, coordonnateur du projet. Le projet Parec-cc, d’une durée de cinq ans et en cours depuis un an, s’inscrit dans le cadre de la Grande Muraille Verte et vise à renforcer la résilience économique et écologique des communautés locales. « Les populations vont bénéficier dans l’immédiat de retombées économiques parce que c’est à elles de pouvoir collecter l’engrais organique et nous allons acheter ça pour mettre dedans, donc ça c’est des revenus », a déclaré Ibrahima Sall, coordonnateur du projet, cité par Sud Quotidien.

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