Dette : Dr Babo Amadou Ba dénonce « la falsification budgétaire de l’ancien régime »

La dette publique sénégalaise se révèle bien plus lourde qu’annoncé : le FMI confirme que le ratio dette/PIB, présenté à 74 %, grimpe en réalité à 118,8 %. Une situation que l’économiste Dr Babo Amadou Ba qualifie de falsification budgétaire héritée de l’ancien régime.

Une situation qui, selon l’économiste Dr Babo Amadou Ba sur X, maître de conférences titulaire en sciences de gestion (option finance), « met à nu des années de falsification comptable et de manipulation budgétaire sous l’ancien régime ».

Une dette dissimulée, puis révélée

« La dette n’a pas explosé par magie. Elle a été volontairement cachée, maquillée, puis révélée par le travail conjoint de l’audit et des missions du FMI », déclare Dr Babo Amadou Ba, également vice-président du MONCAP.
Pour l’universitaire, la confirmation du FMI « marque la fin d’une ère de mensonges budgétaires et le début d’une ère de vérité et de transparence ».

Un héritage lourd, une responsabilité politique

Dans son analyse, Dr Ba ne mâche pas ses mots :

« Fausse déclaration, vraie trahison : voilà l’héritage de l’ancien régime. Ils ont falsifié les chiffres, mais la vérité de la dette les rattrape. »

Il souligne que cette pratique a eu des conséquences graves, non seulement sur la confiance des bailleurs, mais aussi sur la soutenabilité des finances publiques :

« Ce n’est pas seulement une affaire de chiffres, c’est une affaire de crédibilité nationale. On a trompé le peuple et les partenaires techniques et financiers. »

Vers une nouvelle gouvernance budgétaire

Le chercheur plaide désormais pour une gestion rigoureuse et transparente des finances publiques :

« La transparence n’est pas une option, c’est une exigence. Nous devons bâtir une gouvernance budgétaire basée sur la sincérité des comptes et l’alignement avec les standards internationaux. »

Selon lui, les mesures annoncées par le FMI, centralisation de la gestion de la dette, renforcement du Comité national de la dette publique, mise en place d’une base de données unique, sont « des instruments essentiels pour éviter que de tels détournements comptables ne se reproduisent ».

Dr Ba interpelle enfin les acteurs politiques :

« J’attends avec impatience les sorties du coxeur financier et des politiciens qui font de la comédie. Ce dossier n’est pas une querelle de personnes, mais une question de vérité et de responsabilité devant l’histoire. »

En perspective

Pour le maître de conférences, l’heure est venue d’ouvrir un nouveau chapitre :

« Vive la transparence dans la gestion des finances publiques. Le Sénégal ne pourra reconstruire la confiance des marchés et des citoyens qu’en mettant fin à la falsification et à l’opacité. »

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