« Décentralisation : Oui aux dons et aides; non aux salaires ! », Par Elhadj Yvon Mbaye Journaliste-formateur

« Décentralisation : Oui aux dons et aides; non aux salaires ! », Par Elhadj Yvon Mbaye Journaliste-formateur

DÉCENTRALISATION : OUI AUX DONS ET AIDES; NON AUX SALAIRES !

La décentralisation n’a pas encore fini d’inquiéter. Et les communes figurent parmi les institutions les plus touchées. Raison pour laquelle, une telle situation ne peut que réconforter ses détracteurs qui soutiennent mordicus, la précipitation d’application de l’Acte 3 de ladite décentralisation.

Dans un sauve-qui-peut, la grande majorité des maires de communes essaie, corps et âmes, de vouloir s’en sortir par des méthodes jalonnées de Plans B. Car, rares sont les édiles qui, aujourd’hui, arrivent à supporter les charges de fonctionnement voire la masse salariale des employés de leur institution. Et s’il faut scotcher ces problèmes mensuels aux exigences financières événementielles, la goutte d’eau de la Tabaski 2015, aura vraiment fait déborder le vase.

LA TABASKI ET SON CONTENU

Les aides et autres dons municipaux sont traditionnellement et politiquement inscrits à une place de choix, dans le calepin des exigences sociales. Seulement, cet exercice de la manche tendue ne devrait aucunement bousculer ou se substituer à la donne combien importante et incontournable du paiement des salaires mensuels. Aujourd’hui, nonobstant la grandiose d’une fête religieuse à la dimension de l’Aid-el Kabir, la conscience de nos autorités a préféré solutionner monétairement et matériellement, les besoins d’une clientèle politique. Au détriment des fonctionnaires et autres travailleurs municipaux, courant derrière 2,3,4 ou 5 mois de salaire. A quoi joue-ton et de qui se moque-t-on ?

UN NON-RÈGLEMENT SANS FIN DE SALAIRE

Notre cher pays arbore une ambition d’émergence. Personne n’aurait crû, en cette année 2015, que nous nous engouffrerions dans un tunnel si lugubre inhérent à des salaires non- payés. 4 à 5 mois d’arriérés de salaires ne devraient pas vraiment s’identifier à un terroir portant l’empreinte d’un Senghor, d’un Diouf et d’un Wade. On aura beau critiquer ou pointer du doigt certains aspects négatifs d’une gestion d’antan des sus-cités, mais, jamais, durant 52 ans confondus de pouvoir, nous n’avons vécu une cessation de paiement quelconque. Si, après 3 ans de dirigisme seulement, nos actuels gouvernants se heurtent à un tel obstacle, il y’a de quoi avoir peur.

Nous vivons présentement un État aux diverses interrogations. Au lieu de chercher comment régler les préoccupations des citoyens, nos autorités s’entre-tuent : Cissé Lô C/ Cheikh Kanté ; Souleymene Jules Diop C/ Mankeur Ndiaye ; Mtre Nafissatou Diop C/ Mariama Sarr ; Farba Ngom C/ Daouda Dia etc…. Autre déconvenue : Un certain Moustapha Diop à la tête de la Micro-finance se pavane et se glorifie de faux financements. Il y’aurait une énorme différence entre les Milliards annoncés et ce que reçoivent les nécessiteux. Suite donc, à ces faramineuses sommes publiées, nous posons la question de savoir : Pourquoi ne pas penser à aider les maires des communes, afin de s’acquitter définitivement de ces salaires dus.

En tout cas, concernant l’administration des collectivités locales, les difficultés endurées à partir de cet Acte 3 de la décentralisation sont dirimantes. Surtout quand on ose débourser localement des vingtaines ou des trentaines de millions de nos francs, en aides et dons, et de faire fi à plusieurs mois de dur labeur d’honnêtes citoyens. Quelle poisse!

Elhadj Yvon Mbaye
Journaliste-formateur
Tel : 77 179 19 38
E-mail : olympress45@ yahoo.fr

2 COMMENTAIRES
  • Setlu

    Le senegal est un pays bizar ceux ki ont critiké les bourses sociales é dit q les mairi n'ont pas d'arjan on les trouver pour donner des bourse sociale pour la tabaski en oubliant les travailleurs SENEGALAIS DU DEM KELK SOIT LE PRESIDENT

  • shy

    merci Mr Mbaye. Enfin quelqu'un au sort des travailleurs municaux! Sauf que le probleme n'est pas seulement le salaire, nous n'avons plus de prise en charge medicale ni de couverture sociale ( pas de prestations sociales. cotisations patronales avancement, indemnités de retraite etc..). Du jour au lendemain on se retrouve empaquettés et deposés chez un autre employeur aprés de nombreuses au service de notre institution, de la collevtivité et par ricochet de l'etat. c'est pourquoi nous demandons nous travailleurs pourquoi pareille injustice et un tel manque de consideration de la part des autorités?

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