Des organisations de la société civile sénégalaise et bissau-guinéenne exigent la proclamation immédiate des résultats de l’élection présidentielle en Guinée-Bissau. Dans une déclaration conjointe signée à Dakar ce 9 décembre 2025, Afrikajom Center, Frente Popular, Africtivistes et Sen_CADDHU appellent le président en exercice de la CEDEAO, Julius Maada Bio, ainsi que l’ensemble des chefs d’État de la région, à user de leur autorité pour faire pression sur les militaires et restaurer sans délai l’ordre constitutionnel.
Selon ces organisations, la fermeté affichée par la CEDEAO face à la tentative de coup d’État au Bénin constitue un précédent positif qui doit inspirer la même attitude en Guinée-Bissau. Elles estiment que malgré la destruction de copies de procès-verbaux à la Commission nationale électorale (CNE), d’autres exemplaires conformes existent au niveau de la Commission régionale électorale et de la Gouvernance, permettant légalement de proclamer les résultats.
Elles qualifient le coup de force militaire visant à empêcher cette proclamation de « crime contre la démocratie et contre la souveraineté du peuple », condamnant toute voie inconstitutionnelle d’accès au pouvoir. Pour les signataires, l’armée doit se retirer immédiatement et respecter l’autorité du président élu.
Les organisations formulent trois exigences prioritaires : la proclamation officielle des résultats conformément à la loi électorale, l’installation sans délai du président choisi par les Bissau-Guinéens, et le retour des militaires dans leurs casernes. Elles demandent également la libération immédiate des personnes arrêtées, dont Domingos Simens Preira, Roberto Mbesba, Octavio Lopes et Marciano Indi.
