La commercialisation des noix de cajou au Sénégal connaît un début difficile en 2024, marquée par de sérieuses inquiétudes exprimées lors de la seconde édition de la Journée du cajou à Ziguinchor. Les acteurs du secteur dénoncent principalement des problèmes d’accès au financement et une production insuffisante cette année.
Boubacar Konta, président de l’Interprofession cajou du Sénégal, souligne les difficultés structurelles et le manque de stratégies claires pour la filière. ‘Nous sommes dans une année où la production n’est pas vraiment au rendez-vous. Il n’y a pas une politique claire sur la commercialisation,’ a-t-il déclaré, appelant les autorités à l’action.
Face à la crise, des mesures étatiques sont réclamées pour soutenir les transformateurs locaux dans l’exploitation du potentiel de l’anacarde. ‘Il faudra que l’Etat mette en place des stratégies pour permettre la transformation locale,’ insiste M. Konta. Ces actions pourraient renforcer l’industrie nationale et créer de précieux emplois.
L’urgence de réguler le secteur devient une priorité après l’exportation de 160.000 tonnes d’anacarde en 2023, rapportant plus de 95 milliards de francs CFA. L’enjeu est crucial: maximiser la valeur ajoutée à ces exportations et conserver les emplois au Sénégal.