Congo-Brazzaville : Le général Mokoko condamné à 20 ans de prison

Le général Jean-Marie Michel Mokoko, opposant au président congolais Denis Sassou-Nguesso, a été condamné, vendredi, à vingt ans de « détention criminelle » pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’État ».

 « Un règlement de comptes politiques. » C’est ainsi que le général Jean-Marie Michel Mokoko a qualifié son procès, vendredi 11 mai, à l’issue duquel il a été condamné à vingt ans de « détention criminelle » pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’État » par la Cour criminelle du Congo-Brazzaville. Cet opposant du président Denis Sassou-Nguesso et ex-candidat à l’élection présidentielle a trois jours pour se pourvoir en cassation.

La cour affirme avoir condamné par contumace à la même peine sept co-accusés, dont six Français et un Congolais, pour complicité « de l’infraction d’atteinte à la sécurité intérieure de l’État ».

Conseiller puis opposant de Denis Sassou-Nguesso

Le général Mokoko, ex-chef d’état-major, 71 ans, était conseiller de Denis Sassou-Nguesso, avant de décider de le défier à l’élection présidentielle de 2016. Il a été arrêté en juin 2016, après avoir refusé avec d’autres candidats de reconnaître la réélection de son rival, qui cumule près de trente-cinq ans de pouvoir.

« La décision de la cour criminelle ne nous surprend par parce que tout a débuté dans l’illégalité, en violation de l’immunité juridictionnelle de notre client », a déclaré l’avocat du général Mokoko, Me Eric Yvon Ibouanga.

Sa défense affirme qu’il tient son immunité de son titre de « dignitaire de la République », un argument réfuté par l’accusation.

« C’est un jugement qui nous satisfait compte tenu de la gravité de l’infraction et des éléments qu’il y avait dans le dossier », a déclaré un des avocats de l’État congolais, Me Gérard Deviller.

Avec AFP

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