Le Premier ministre du Qatar, Sheikh Mohammed bin Abdulrahman Al Thani, a indiqué que le Hamas s’est montré ouvert à des discussions sur les moyens de ne plus constituer « une menace pour Israël ». Selon des informations rapportées par l’agence Anadolu, ces déclarations ont été faites lors d’une interview publiée dimanche, à l’issue d’une rencontre à Paris avec le président français et plusieurs ministres des Affaires étrangères.
Selon nos informations, le chef de la diplomatie qatarie a précisé que les pourparlers sur des sujets sensibles, notamment l’arsenal du mouvement palestinien, ont été reportés. Les médiateurs ont jugé que les conditions n’étaient pas encore réunies pour un accord global. « Si nous avions opté pour des négociations globales, nous n’aurions pas obtenu ces résultats », a-t-il déclaré, en référence à l’accord de cessez-le-feu alors en vigueur à Gaza.
La question du désarmement reste un point de divergence majeur. Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a affirmé que le Hamas serait désarmé « soit par la diplomatie, soit par la force ». De son côté, le Hamas a toujours rejeté cette idée, privilégiant un dialogue national palestinien pour décider de l’avenir de ses armes. Un des points de blocage soulevés par le Sheikh Mohammed concerne l’entité qui recevrait ces armes, évoquant une « différence marquée » entre une Autorité palestinienne réformée et une autre structure.
Ces discussions s’inscrivent dans le cadre d’un plan en plusieurs phases présenté par le président américain Donald Trump. La première phase, entrée en vigueur, prévoyait un cessez-le-feu, la libération de captifs israéliens contre des prisonniers palestiniens et un retrait progressif des forces israéliennes. Dans ce contexte diplomatique, le vice-président palestinien, Hussein al-Sheikh, a également montré une ouverture, se disant prêt « à travailler avec Trump, Blair et d’autres partenaires internationaux » pour consolider la trêve et organiser la reconstruction. La seconde phase du plan américain envisage la mise en place d’une nouvelle gouvernance à Gaza sans le Hamas et le désarmement du mouvement.
Depuis le début des hostilités en octobre 2023, les opérations israéliennes ont causé la mort de plus de 67 682 Palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants, selon les données fournies.