Tout est parti d’un rapport de carence d’un Centre régional de formation des personnels de l’éducation (CRFPE), renseigne une autorité du ministère de l’Education nationale.
Elle explique : Un inspecteur avait attiré l’attention du ministre de l’Education sur deux élèves maîtres arabes qui avaient un niveau très faible. Ils présentaient des lacunes manifestes en lecture et en écriture. Et, quand Serigne Mbaye Thiam a été informé, un processus de vérification du système informatique des examens a été déclenché. Le logiciel de gestion des examens dénommé ANADOLE a pu déceler des inconvenances.
Toujours, selon la même source, « en faisant une comparaison entre les notes des correcteurs et les notes reportées dans le fichier, ils se sont rendu compte que, pour les 690 cas, il y avait une nette différence. Et, ce sont les notes répertoriées dans la base de données du logiciel des examens qui ont servi à la commission de délibération qui s’est réunie le 11 mars 2014 ».
L’informaticien a pu détecter que l’agent du ministère de l’Education nationale, attributaire du login A. MB, est entré dans le système le dimanche 19 janvier et le dimanche 9 mars (à deux jours de la date de délibérations) aux environs de 11h50 minutes pour apporter des modifications sur les notes. Certainement pressé de faire le sale boulot, le faussaire a eu la maladresse de donner les mêmes notes (12 et 13) à une vingtaine de candidats.
L’agent A. MB, assistant du directeur des examens et concours, venait de laisser des traces. Les notes ont été gonflées, permettant subséquemment aux différents fraudeurs d’être admis au concours … au grand dam des candidats méritants et laissés en rade.
Enqûete