Combat en Soudan : Les populations enfermées chez elles sans électricité, sans eau courante, ni nourriture

Ce mardi des coups de feu retentissent encore dans la capitale soudanaise au quatrième jour de combats entre l’armée et les paramilitaires qui ont fait près de 200 morts.

Plusieurs milliers de personnes se sont, par mesure de sécurité ont décidé de se retrancher dans les foyers. Des centaines de familles font face à un manque déjà inquiétant d’électricité, d’eau courante et voient leur stocks de nourriture fondre.

Alors que les rares épiceries ouvertes préviennent qu’elles ne tiendront plus longtemps sans réapprovisionnement, des grappes de femmes et d’hommes – énormes sacs d’affaires en main – commencent à prendre le chemin du sud. Là, dans la province qui borde la capitale, il n’y a pas de combat.

À Khartoum, « cela fait quatre jours que l’on ne dort pas », raconte à l’AFP Dallia Mohamed Abdelmoniem, 37 ans. Et surtout, on reste « à l’intérieur » par peur des balles et des roquettes qui ont fait depuis samedi plus de 185 morts selon l’ONU et poussé plusieurs ONG et agences de l’ONU a suspendre toute aide.

Dans un pays où la faim touche plus d’un habitant sur trois, humanitaires et diplomates disent ne plus pouvoir travailler. Trois employés du Programme alimentaire mondial (PAM) ont été tués et des stocks d’aides pillés au Darfour, dans l’ouest du pays. De leur côté, la Croix-Rouge et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont appelé les belligérants à garantir l’accès aux personnes dans le besoin.

Lundi, un convoi diplomatique américain a essuyé des tirs et l’ambassadeur de l’Union européenne a été « agressé dans sa résidence » à Khartoum. La diplomatie soudanaise, loyale au général Burhane, a accusé les FSR.

COMMENTAIRES
    Publiez un commentaire