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Chute de Kocc Barma : comment il a réussi à brouiller les pistes pendant des années...

Pendant des années, il a échappé aux radars. Depuis 2018, l’homme connu sous le pseudonyme de Kocc Barma a défié les services de sécurité sénégalais, devenant l’un des cybercriminels les plus redoutés du pays.

Accusé d’avoir publié des contenus intimes sans le consentement de nombreuses femmes, il avait bâti sa terreur numérique sur une stratégie d’anonymat redoutablement efficace.

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Mais comment a-t-il réussi à devenir quasiment introuvable en ligne ?

Selon l’expert en cybersécurité Gérald Dacosta, interrogé par L’Observateur, cette disparition virtuelle reposait sur une « stratégie d’effacement numérique totale ». « On peut se rendre presque invisible sur Internet, mais jamais totalement. À un moment donné, une trace subsiste, un lien est laissé, un détail trahit », explique-t-il.

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D’après la même source, dans le cas de Kocc, cette invisibilité s’appuyait sur plusieurs techniques : Une déconnexion sociale complète : aucune photo, aucune publication personnelle, aucun élément émotionnel exploitable sur les réseaux sociaux. Des pseudonymes neutres et sans rapport avec sa véritable identité. Des outils de camouflage technologique : VPN, proxy, navigateur Tor, systèmes d’exploitation spécialisés, suppression de métadonnées… Ses traces numériques étaient volontairement dispersées dans le monde entier.

Mais malgré cette précaution extrême, les enquêteurs sénégalais ont fini par le localiser. Pour l’expert en cybersécurité Gérald Dacosta, grâce à l’OSINT (Open Source Intelligence) et aux techniques de forensic numérique, les forces de l’ordre ont progressivement rassemblé les indices : un ancien numéro de téléphone, un appareil récupéré, un pseudonyme récurrent…

« Une enquête peut durer plusieurs années. Mais petit à petit, les policiers récoltent des fragments d’informations qui, mis bout à bout, finissent par cerner la cible », conclut Gérald Dacosta.

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