Christophe Bigot fait l’éloge de la mode sénégalaise

Le Sénégal peut davantage faire valoir ses potentialités en misant sur la mode, qui n’est ’’pas simplement un plaisir’’, mais une activité économique véritable, a soutenu l’ambassadeur de France Christophe Bigot.

’’Le Sénégal peut incarner toute sa richesse et tous ses talents avec la mode« , a-t-il dit mardi soir, lors de la cérémonie de lancement de la quinzième édition de la « Dakar Fashion Week’’, à la résidence de l’ambassade de France, rapporte l’agence de presse sénégalaise.

La mode « n’est pas simplement un plaisir, un bonheur des yeux, mais beaucoup plus, une activité économique« , a fait valoir le diplomate français, selon lequel « la mode, le design, tout ce qui relève du textile, de la création (…) a beaucoup d’avenir en Afrique et prend de plus en plus d’ampleur sur le plan économique« .

Selon l’ambassadeur de France au Sénégal, la mode relève tout à la fois d’une ’’activité économique à part entière’’ et d’une « vieille histoire en Afrique, si l’on se rappelle des sapeurs des deux Congo« .

« Quant au textile, le wax était à l’origine une incarnation même de l’Afrique, à côté d’autres tissus traditionnels comme le batik, les pagnes tissés, etc.« , a souligné Christophe Bigot.

La mode, « ce n’est pas que de la paillette« , a de son côté renchérit la promotrice de la « Dakar Fashion Week« , Adama Paris.

« C’est une industrie et notre rôle est d’essayer de la rendre plus florissante, plus viable pour nous les créateurs et tous les gens qui nous aident à faire cela« , c’est-à-dire « à faire avancer cette économie africaine de la mode« , a fait valoir Adama Paris.

« Ce que je fais au Sénégal est tellement plus important que tout ce que je peux faire ailleurs, c’est quinze ans de mode, de carrière, de créatrices lancées et de métiers créés« , a dit la styliste, dont l’ambition est de contribuer à la promotion de l’entrepreneuriat féminin dans son pays.

Adama Paris collabore avec les galeries « Lafayette« , à Paris, mais elle travaille aussi avec d’autres structures similaires, à New York par exemple.

« En venant au Sénégal, on peut se rendre compte qu’il y a un vrai esthétisme masculin et féminin vestimentaire, que l’on peut retrouver dans les rues de Dakar et dans toutes les autres endroits du Sénégal« , a souligné Julien Giraud du groupe Business France à Dakar.

Selon les statistiques fournies par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), la mode est la seconde industrie au Sénégal du point de vue du nombre d’entreprises adossées à ce secteur.

Selon ces chiffres, 11 % des industries au Sénégal sont des sociétés textiles avec 45 mille entités économiques.

Le secteur de la mode correspond au Sénégal à « un tissu dense » d’entrepreneurs et d’acteurs économiques évoluant pour la plupart dans le secteur informel, d’où « le grand défi » auquel ce secteur se trouve confronté, à savoir « essayer de se formaliser« , a indiqué M. Giraud.

Dans cette perspective, Business France à Dakar met en relation les entrepreneurs français et ceux sénégalais, notamment dans la mode, pour « un secteur porteur, un gisement de croissance et de l’emploi au Sénégal« , a souligné ce responsable de Business France.

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