Contrairement à ce que l’on pourrait penser, Chimamanda Ngozi Adichie n’est pas ravie d’être connue grâce à Beyoncé.
Très impressionnée par un discours de l’écrivaine Chimamanda Ngozi Adichie, intitulé « We should all be feminists », Beyoncé a décidé de reprendre une partie des paroles dans son titre Flawless en 2013. Une reconnaissance inattendue pour l’auteure nigériane, mais dans un entretien accordé à de Volkskrant, Chimamanda Adichie, révèle 7 sur 7, a préféré se distancier de la célèbre chanteuse. « Son féminisme n’est pas le mien. Le féminisme de Beyoncé donne une place trop importante à la nécessité d’avoir un homme à ses côtés. Je pense que les hommes sont charmants, mais je ne trouve pas que les femmes doivent tout rapporter à eux en se demandant sans cesse: Est-ce qu’il m’a fait mal? Dois-je lui pardonner? Va-t-il me passer la bague au doigt? »
« En tant que femmes, nous sommes conditionnées pour tout ramener aux hommes. Mettez un groupe de femmes dans une pièce et vous remarquerez que la conversation se portera naturellement sur les hommes. Tandis que dans un groupe d’hommes, ils ne parleront pas du tout de femmes, mais de leurs propres sujets et histoires. Je pense que nous devrions consacrer seulement 20% de notre temps à parler des hommes, parce que c’est amusant. Et nous devrions aussi parler de nous-mêmes », ajoute la romancière de 39 ans, lauréate du Prix MacArthur en 2008, informe la même source.
Évidemment, avant d’utiliser son texte, Beyoncé a demandé à Chimamanda sa permission, et elle lui a donné. Mais l’écrivaine n’imaginait pas un tel engouement. « J’ai été choquée par le nombre de demandes d’interviews que j’ai reçues quand le titre est sorti. Tous les plus grands journaux du monde voulaient me faire parler de Beyoncé. J’ai éprouvé un peu d’amertume et j’ai pensé: Les livres sont-ils vraiment si peu importants pour vous? Une autre chose que j’ai détesté lire à propos de moi était: « Maintenant les gens la connaissent, grâce à Beyoncé » » ou encore « Elle doit lui être si reconnaissante ». J’ai été déçue. J’ai pensé: Je suis une écrivaine, depuis un certain temps et je refuse de participer à cette comédie pour dire ce que l’on attendait que je prononce, tel que « grâce à Beyoncé, ma vie ne sera plus jamais la même ». C’est pour cette raison que je n’en ai pas beaucoup parlé. »
elle est ou l’humiliation?
Elle est oú l’humiliation?
🙁 Je ne vois sincèrement pas dans ce qu’elle a dit ici une quelconque humiliation de sa part à l’encontre de Beyoncé. Au contraire c’est elle-même qui subit non pas une humiliation mais une injustice de la part des médias africaines et occidentaux imputant sa formidable renommée de brillante romancière à sa « collaboration » avec Beyoncé. D’ailleurs si j’ai mis le terme collaboration entre guillemets c’est parce que s’en est pas totalement le cas entre la chanteuse et elle mais plus un service qu’elle a rendu à celle-ci qui,évidemment en a tiré beaucoup profit tellement les passages choisis dans son roman et apposés à sa musique ont eu un écho favorables auprès de ses millions de fans et des médias du monde bien sûr mais tout le mérite, il faut qu’on le reconnaisse,revient à la brillante africaine pure souche. Félicitations donc à elle! 🙁