Cap Skirring : L’aéroport sénégalais décroche une certification internationale

Le Sénégal continue de progresser dans son ambition de devenir un centre aérien majeur en Afrique de l’Ouest. Le 23 avril 2025, l’Aéroport international de Cap Skirring a reçu sa certification internationale, marquant une étape clé dans le respect des normes imposées par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). Cette annonce suit la certification de l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Diass, soulignant ainsi l’engagement du pays envers la conformité aux standards internationaux.
Selon Ndiaga Bass, Directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim), cette certification atteste du respect des normes de l’annexe 14 de l’OACI, notamment en termes d’équipement et de compétences du personnel. Le cheminement vers cette reconnaissance a débuté après la dissolution des Aéroports du Sénégal (Ads) avec le transfert des missions à AIBD S.A. , aboutissant à de nombreux audits et inspections jusqu’à atteindre un taux de conformité de 84 %.
Cependant, cette certification, qui est valide pour trois ans, n’est qu’une étape sur le chemin de l’amélioration continue. Cheikh Mamadou Abiboulaye Dièye, Directeur général d’AIBD S.A., a annoncé divers projets de modernisation, notamment la reconstruction du bloc administratif, la construction d’une nouvelle tour de contrôle, et le développement d’infrastructures hôtelières et commerciales. M. Dièye souligne que ces efforts s’inscrivent dans une dynamique plus large visant à certifier prochainement les aéroports de Ziguinchor et de Saint-Louis, avec pour objectif de faire du Sénégal un leader dans l’espace de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) en matière d’infrastructures aéroportuaires.
Pourtant, malgré cette avancée, la scène africaine demeure compétitive. Comme précisé par le Sud Quotidien le 25 avril 2025, le Maroc compte également plusieurs aéroports conformes aux standards OACI, aux côtés de pays comme l’Afrique du Sud, le Nigeria et la Tunisie. Globalement, seulement 40 % des aéroports africains satisfont actuellement aux standards de sécurité de l’OACI, contre 60 % à l’échelle mondiale.
Cet état de fait souligne l’importance des efforts déployés par les pays africains pour moderniser leurs infrastructures aéroportuaires, un défi majeur à relever pour consolider leur position sur la scène internationale.