Empêtré dans une rocambolesque affaire de matchs truqués, Samuel Eto’o risque d’être suspendu à vie de toute activité liée au football, si les faits sont avérés.
Mardi et mercredi derniers au Caire, en Égypte, le président de la Fécafoot, la Fédération camerounaise de football, a plaidé non coupable devant le jury disciplinaire de la Confédération africaine de football (CAF). Il a notamment été entendu sur de graves accusations de trucages de matchs du championnat du Cameroun. Jusqu’à preuve du contraire, le président est toujours présumé innocent.
Pour cela, il faudra démontrer qu’il est intervenu dans la montée en première division du club Victoria United, il y a deux ans. Lors de l’audition du mardi 25 juin, finalement à huis clos malgré la demande de Samuel Eto’o qui souhaitait une retransmission en direct, il a pu apporter ses éléments de réponse au dossier d’accusation monté par son principal accusateur, Henri Njalla Quan, un ancien vice-président de la Fécafoot.
En réalité, une double accusation existe puisqu’une autre procédure est engagée contre Samuel Eto’o par Henri Njalla Quan auprès de la FIFA. Ce dernier assure que Samuel Eto’o a paraphé un contrat de sponsoring avec une société de paris sportifs alors qu’il était déjà président de la Fécafoot.
Les deux procédures ont finalement été jointes en une seule, et Samuel Eto’o devait aussi répondre de la pertinence et du bien-fondé de ce contrat qui pourrait poser des problématiques d’ordre éthique. En somme, les ennuis de Samuel Eto’o sont donc loin d’être terminés.