Le procès en appel d’Alain-Guillaume Bunyoni, ancien Premier ministre du Burundi, s’est ouvert lundi à Gitega, selon une source présente à l’audience. Bunyoni, un général influent et ancien numéro deux du régime, avait été arrêté en avril 2023.
En décembre dernier, la Cour suprême l’avait condamné à la prison à perpétuité pour tentative de renversement du gouvernement, menace à la vie du président, enrichissement illégal et déstabilisation de l’économie. Bunyoni avait plaidé non coupable de tous les chefs d’accusation.
Nommé Premier ministre en juin 2020, Bunyoni avait été démis de ses fonctions en septembre 2022 après que le président Evariste Ndayishimiye ait accusé certains de préparer un coup d’État.
Lors de l’audience tenue dans la prison centrale de Gitega, où Bunyoni est détenu, il a de nouveau nié toute tentative de renverser le pouvoir, invoquant le manque de preuves matérielles et l’absence d’éléments légaux pour étayer l’accusation, selon une source anonyme présente à l’audience.
Le bureau du procureur a également fait appel, estimant que la peine initiale n’était pas assez sévère, notamment en termes d’amendes et de confiscation des biens.
Evariste Ndayishimiye, devenu président du Burundi en juin 2020 après la mort de Pierre Nkurunziza, a été noté par la communauté internationale pour une certaine ouverture. Cependant, une commission d’enquête de l’ONU a déclaré en septembre 2021 que la situation des droits de l’Homme au Burundi restait désastreuse.