Le lieutenant-colonel Zida, qui a poursuivi toute la journée de mardi ses consultations, a répété à plusieurs reprises qu’il était prêt à remettre le pouvoir aux civils. Il a aussi reçu une délégation de l’ancienne majorité présidentielle qui a exprimé ses craintes quant à sa sécurité.
Ainsi, le fait que les émissaires de la troïka, plutôt que de mener des visites éclair, aient opté pour une présence prolongée à Ouagadougou, a peut-être dissuadé des initiatives qui menacent la sortie de crise.
Les militaires se sentent sous surveillance, mais l’opposition et la société civile aussi. Elles sont vivement encouragées à mettre de côté leurs divergences pour que les militaires transmettent le flambeau de la transition à une personnalité civile de leur choix.
Ce mercredi, le chef de l’Etat ghanéen et président en exercice de la Cédéao, John Dramani Mahama, ainsi que les présidents nigérian Goodluck Jonathan et sénégalais Macky Sall, se rendront à Ouagadougou pour rencontrer le lieutenant-colonel Zida, patron de la transition burkinabè.