Bénin-Niger : la reprise des importations entre enjeu politique et impératif économique

Ce mercredi, le Port autonome de Cotonou a fait une annonce capitale en mettant fin à la suspension des importations à destination du Niger, une mesure effective depuis deux mois. Les autorités nigériennes, par le biais de la Chambre de commerce et d’industrie du pays, ont exhorté les opérateurs économiques à maintenir leur utilisation des ports et corridors habituels malgré la levée de cette interdiction. Ils mettent en avant la persistance des restrictions de la CEDEAO, notamment la fermeture des frontières visant à entraver les échanges commerciaux avec le Niger.

Dans ce contexte, la perspective d’importation via le Port autonome de Cotonou semble peu attrayante pour les acteurs économiques nigériens tant que les frontières demeurent fermées. Et pour cause, cela bloquerait l’acheminement des marchandises vers leur destination finale au Niger. D’autres itinéraires, notamment via le port de Lomé et le Burkina Faso, apparaissent alors comme des alternatives viables, malgré leur distance plus grande.

Le Président du Bénin, Patrice Talon, est quant à lui face à un choix stratégique compliqué. Il doit décider de poursuivre le plaidoyer auprès de la CEDEAO pour une levée rapide des sanctions ou de défendre les intérêts économiques de son pays potentiellement au détriment de l’alignement régional.

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