Technologies spatiales : Le PR Diomaye Faye mise sur l’innovation et la souveraineté scientifique …

Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a réaffirmé avec force la volonté du Sénégal de devenir une nation spatiale lors de la cérémonie officielle de lancement de la deuxième édition de la tournée nationale du « Space Bus », tenue à Dakar. Devant un public composé de membres du gouvernement, d’élèves, d’étudiants et de partenaires techniques, le chef de l’État a présenté une vision claire et audacieuse pour l’avenir scientifique du pays.

« Au Sénégal, notre engagement pour le spatial repose sur des bases solides, qu’il s’agisse du Plan National de Géomatique lancé dès 1998 ou de la création du Groupe Interinstitutionnel de Coordination et de Concertation en Géomatique (GICC) », a rappelé le président Diomaye Faye. Il a souligné que ces jalons ont permis la création de l’Agence sénégalaise d’Études spatiales (ASES), moteur central des initiatives nationales en matière de données satellitaires appliquées à des secteurs comme « l’aménagement du territoire, l’agriculture, la pêche, l’éducation, la santé, la sécurité ou encore l’innovation technologique ».

L’un des enjeux majeurs de cette caravane du Space Bus est l’attraction des jeunes vers les filières scientifiques. « Aujourd’hui, seuls 16,5% des candidats au baccalauréat sont inscrits en filière scientifique, un chiffre nettement inférieur à ce qu’il fut par le passé », a regretté Bassirou Diomaye Faye. Il insiste : « Sans sciences, sans technologies, il est impossible de relever les défis de l’emploi, de la souveraineté alimentaire, de la santé ou encore du numérique. »

Face à cette situation, le gouvernement s’engage à « diversifier les filières, créer des outils pédagogiques adaptés, promouvoir la culture scientifique et mettre en place des équipements adéquats ». Pour le président, ces efforts visent à aligner la formation des jeunes sur les besoins réels de l’économie nationale.

Le Sénégal a déjà franchi une étape décisive avec « le lancement réussi de notre premier nanosatellite en août 2024 ». Dans la continuité, plusieurs projets sont en cours : « un centre d’assemblage, d’intégration et de tests de microsatellites (MAIT), des centres de réception de données satellitaires, un incubateur et un centre d’innovation technologique pour les startups spatiales, une station de surveillance de l’espace à Kédougou, un observatoire astronomique à Khombole, et un musée de l’aéronautique et de l’Espace ».

Ces infrastructures, selon le président, « offrent aux jeunes l’opportunité de se former, de travailler et d’entreprendre localement dans le domaine spatial », tout en attirant les investissements nationaux et étrangers.

Pour Bassirou Diomaye Faye, le spatial est bien plus qu’un domaine technique : « Le marché mondial du spatial devrait excéder 737 milliards de dollars dans la prochaine décennie. » Et il ajoute : « En investissant dans le spatial, nous nous dotons d’outils pour mieux gérer nos ressources naturelles, renforcer la sécurité, accompagner la transition vers une agriculture et une pêche intelligentes, développer la télémédecine, améliorer la prévision météorologique et encourager l’innovation. »