Les Nations Unies ont exprimé leur vive préoccupation suite à des attaques menées par l’armée israélienne contre une patrouille de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL). Les incidents, impliquant un drone et un char, se sont produits dimanche dans le sud du Liban, sans toutefois faire de blessés parmi les Casques bleus.
Selon les informations rapportées par l’agence Anadolu, le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a détaillé les faits lors d’une conférence de presse ce lundi. Il a indiqué qu’un drone israélien a d’abord largué une grenade à proximité d’une patrouille de la FINUL, avant qu’un char israélien ne tire en direction des Casques bleus dans la localité de Kafr Kila. M. Dujarric a confirmé qu’aucun dommage matériel ou humain n’a été enregistré. Il a également fait état d’un second incident dans le même secteur, où un autre drone israélien a survolé une patrouille « de manière agressive », poussant les soldats de la paix à utiliser des « contre-mesures défensives pour neutraliser le drone ».
Face à cette situation, le porte-parole de l’ONU a fermement condamné ces actes. Il a souligné que « toute action mettant en danger la sécurité des Casques bleus est totalement inacceptable et doit cesser immédiatement ». Cette déclaration insiste sur la gravité de ces agressions visant le personnel de maintien de la paix déployé dans la région.
Ces événements ne sont pas isolés. Selon nos informations, d’autres incidents similaires ont eu lieu récemment, où des positions de la FINUL ont été ciblées par l’armée israélienne. Ces actions ont suscité des réactions internationales, notamment celle de la France qui a condamné ces tirs et rappelé l’impératif de garantir la sécurité du personnel onusien, conformément à la résolution 1701 du Conseil de sécurité.
La FINUL est présente dans le sud du Liban depuis 1978. Sa mission a été renforcée après la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah, en vertu de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU. La force est chargée de surveiller la cessation des hostilités dans cette zone frontalière où la tension persiste, notamment en raison des frappes aériennes israéliennes qui se poursuivent malgré un accord de cessez-le-feu.
