Issa Kaou N’Djim, opposant malien, a été appréhendé mercredi à Bamako après des critiques contre les autorités burkinabè. Celles-ci l’accusent de propos « gravissimes » contre les militaires au pouvoir dans ce pays.
Le Mali et le Burkina Faso, gouvernés par des régimes militaires issus de coups d’État, avec le Niger, forment l’Alliance des États du Sahel (AES). Kaou N’Djim, autrefois soutien du colonel Assimi Goïta, avait sur Joliba TV insinué sans preuve que la « tentative de déstabilisation » du Burkina était montée de toutes pièces, selon la régulation burkinabè.
M. N’Djim est désormais « dans une unité d’enquêtes », selon une source judiciaire. Un membre de sa famille a confirmé son arrestation à 09h45 chez lui mercredi. Il a été amené pour clarifications sur « une affaire » récente.
Ex-vice-président du Conseil national de transition du Mali, il avait réclamé un retour rapide à un régime civil. En 2021, condamné à six mois de prison avec sursis pour « atteinte au crédit de l’État », il avait déjà été révoqué et limité dans ses déplacements.