Argentine : Violents affrontements à Buenos Aires lors d’une manifestation
Mercredi, la capitale argentine, Buenos Aires, a été le théâtre de violents affrontements entre les forces de sécurité et des manifestants. Cette manifestation avait initialement été organisée par des retraités réclamant une augmentation de leurs pensions, mais rapidement, elle a vu la participation de supporters de football, de syndicats et de groupes progressistes.
Selon un rapport de nos confrères de Anadolu, au moins 20 personnes ont été blessées durant les incidents. La police a utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour disperser la foule, parmi laquelle on comptait des personnes âgées, des femmes et des jeunes. Résultat : 103 arrestations ont été enregistrées.
Des vidéos partagées sur les réseaux sociaux montrent des scènes choquantes, notamment celle d’une femme âgée de 87 ans blessée à la tête. Pablo Grillo, un photojournaliste argentin, a été gravement blessé par une cartouche de gaz, nécessitant son transfert à l’hôpital.
L’importante mobilisation policière, regroupant environ 800 agents, a tenté de contrôler la manifestation. Dans ce contexte tendu, certains supporters ont lancé des objets, entraînant une réaction avec l’emploi de boucliers par les forces de sécurité.
Chaque mercredi après-midi, les retraités manifestent devant le Congrès national pour des pensions dignes et de meilleures conditions de vie. Ce jour-là, ils ont été rejoints par des supporters de clubs de renom tels que Boca Juniors et River Plate. Parmi leurs slogans figuraient « Nous sommes avec les retraités ».
La ministre de la Sécurité, Patricia Bullrich, avait annoncé des mesures sécuritaires strictes avant l’événement. « Nos forces sont déployées pour faire respecter le protocole », avait-elle déclaré, précisant que la circulation ne serait pas perturbée.
Malgré ces annonces, les tensions ont explosé vers 17h30 près du Congrès lorsque la police, appuyée par l’infanterie, a utilisé balles en caoutchouc et gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Les échanges entre manifestants et forces de l’ordre ont été intenses et prolongés.
