L’avant et pendant le Grand Magal de Touba, les acteurs politiques sénégalais rivalisent d’ardeur, de générosité pour gagner la sympathie des guides religieux. Sur le terrain de la représentation à Touba, les partis politiques n’ont pas lésiné et sur les moyens et sur les ressources humaines pour se loger à bon endroit dans les compartiments de la ville sainte.
Durant ces traditionnelles rencontres politico-socio-religieuses, des scènes inédites, avec la complicité de la presse, s’offrent au public. Cette rencontre inattendue entre Moustapha Cissé Lô responsable de l’Apr et le président de Rewmi, qui se sont retrouvés chez Serigne Abdou Khadre, en pavoisant toutes dents dehors. Ou encore cette autre réconciliation bénie par le porte-parole du Khalife général des mourides, entre Moustapha Cissé et Sadaga participent également de l’exception sénégalaise.
Une exception sénégalaise qui vit malheureusement le temps d’une rose. Puisque la acteurs politiques oublient leurs querelles le temps d’une cérémonie religieuse. Mais, une fois de retour dans leurs fiefs respectifs, les querelles intestines et autres de clocher reprennent de plus belle.
On ne se souvient plus des discours charriés par les guides religieux axés en sur l »unité nationale, l’unité de la classe politique, l’union des cœurs et des esprits, le respect des recommandations de l’Islam, les comportements des citoyens etc. Le tout tombe ainsi dans des oreilles de sourds, entre deux Magal, deux Gamous…
Laissant ainsi une brèche pour une bonne partie de l’opinion qui estime que ces politiciens ne croient pas en nos guides religieux. Et ils ne sont préoccupés que de leur image, de leur audience…
thiey