Après le cyclone en Haïti, apporter l’eau potable aux sinistrés est une urgence
Les habitants du petit village situé sur la côte sud d’Haïti, après la commune de Port-à-Piment sont dubitatifs devant les appareils qui parviennent à rendre propre l’eau marron puisée dans la petite rivière. Au robinet, l’eau a un fort gout de plastique, car les tuyaux sont neufs, et de chlore, mais Damien Machuel, chef de projet à la fondation Veolia, l’assure : cette eau est totalement potable.
« Ici, on a à peu près 1 500 personnes qui ont un besoin direct en accès à l’eau potable, explique-t-il. La station fait à peu près 2 000 personnes dans sa capacité maximale. L’objectif est de filtrer l’eau suffisamment pour enlever toutes les bactéries et une partie des virus et de la chlorer ensuite pour la débarrasser de l’ensemble des agents pathogènes. C’est une urgence vitale parce que les sources qui sont utilisées habituellement sont très probablement, en tout cas peuvent être, contaminées par le vibrio cholerae, et donc amener de l’eau potable au sein des foyers c’est une manière de lutter contre le choléra. »
Et cela, les habitants l’ont bien compris et commencent à remplir tout verre et bidon qu’ils ont encore leur possession. Après deux semaines à se risquer à boire une eau non traitée, ils sont soulagés de voir cette aide leur arriver.
Avec Rfi