Publicité

Analyse du discours du Président Diomaye : Un nouveau mindset pour un “Meilleur Sénégal “

Aujourd’hui le Sénégal est plébiscité à travers le monde par sa vivacité démocratique. Mais la grande question à se poser est : est-ce que la démocratie a un lien avec la mal gouvernance ? Est-ce que la démocratie est le moteur de la bonne gouvernance et du développement d’un pays ?

Pour ma part, je considère que la carte électorale par un vote démocratique n’est pas la clé du changement ou du développement d’une nation. Car la démocratie ne nourrit pas un pays même s’il elle contribue à sa stabilité. Je considère que le développement c’est d’abord la culture d’un état d’esprit. Le nouveau paradigme tant souhaité, c’est d’abord un nouveau mindset individuel et collectif. On aura beau avoir des leaders charismatiques, on aura beau réussi un vote démocratique, si la mentalité n’est pas ancrée sur la culture du développement, il nous sera difficile d’avoir un “Meilleur Sénégal”.

Publicité

Aujourd’hui, nous ne devons plus être ce peuple qui sanctionne par le seul pouvoir qu’il a en main c’est-à-dire le vote du “DEGAGISME”. J’espère qu’il n’en sera pas ainsi du président Bassirou Diomaye Faye au soir de son mandat. Comme il en était pour Abdou Diouf, Abdoulaye Wade et pour Macky Sall, qui ont été plébiscités au début de leur ascension au pouvoir mais au soir de leur mandat, le peuple leur a fait porter les maux de la mal-gouvernance et même parfois les tares et dérives sociales.

Comme ses prédécesseurs, à travers son discours à la nation, le Président a prôné un changement de paradigmes pour enclencher le véritable développement et la solidité de nos institutions. Ce changement passera nécessairement par la culture d’une nouvelle mentalité collective car, il y’a tellement de maux à soigner dans ce pays que je refuse de dire que tout est de la responsabilité de ceux qui nous dirigent ! Si à (3) trois reprises, nous n’avons pas été capables de stopper la mal gouvernance, c’est parce tout simplement, nous, leurs concitoyens, sommes à l’origine de la perpétuation du système de mal gouvernance et des dérives de la société. Tout simplement nous n’assumons pas nos propres responsabilités et rôle individuels et collectifs dans la gestion de la chose commune (publique et privée).

Publicité

Nous aspirons tous à “Un meilleur Sénégal “, mais sommes-nous prêts à relever les défis du développement, les défis du changement ? Le vote démocratique suffit-il pour enclencher le changement et la rupture ?

Je suis foncièrement convaincue que c’est le mindset autrement l’éta d’esprit qui détermine la réalisation de tout objectif. Car le développement, c’est d’abord la culture d’une mentalité qui aspire au développement.

Si on veut réellement accompagner les vœux pieux du nouveau président élu, Bassirou Diomaye Faye, il faudra d’abord que l’on arrête de parler de système et d’anti-système. Car ce que vit le Sénégal n’est pas “une crise de SYSTÈME ” mais je dirais plutôt “une crise de PATRIOTISME, “une véritable crise de MODÈLE TYPE DE CITOYEN”. Car le mal a gangrené toutes les couches de la société, de la plus haute sphère à la couche la plus basse. Qui est derrière ce SYSTÈME dont on crie les maux à tout vent ? Le chef de l’Etat, les gouvernants ou les gouvernés ? Ne faudrait-il pas que nous tous citoyens comprenions d’abord notre rôle en tant que maillon essentiel de la bonne gouvernance, du développement et de la bonne marche de nation sénégalaise?

L’avènement d’un “Meilleur Sénégal“ passera inéluctablement par l’appropriation d’une nouvelle mentalité, d’un “nouveau mindset” dans nos rapports avec tout ce qui a trait à la chose publique et privée. Le vrai défi est de changer la mentalité du peuple en l’aidant à s’approprier son identité nationale sénégalaise et à agir dans le sens de l’intérêt général aussi minime que soit l’acte posé dans la société par une autorité ou par un citoyen ordinaire. Car si on est vraiment un citoyen patriote, on n’a pas besoin d’imiter la bonne ou mauvais conduite du leader mais plutôt de prendre d’abord conscience que l’on est “un élément incontournable” sur lequel repose la stabilité, le développement, l’épanouissement moral, intellectuel mais aussi la sécurité de toute une nation.

Étant à peu près 18 millions de sénégalais, nous formons une grande nation constituée de milliers de cercles familiaux. Au sein de la famille, il appartient d’abord à chacun de prendre conscience de son identité et de son rôle en mettant en avant le sens de la loyauté et de l’éthique, de servir l’autre membre de la famille de la manière la plus honnête et fraternelle possible. Car comme j’ai toujours l’habitude de le dire, chacun de nous est à la fois “le gardien et le viatique de l’autre”. Se protéger l’un et l’autre c’est avoir conscience que personne ne s’auto-suffit dans la vie. Laissons humblement ce noble qualificatif à l’Eternel-Vivant-Celui qui se Suffit à Lui-même – notre Créateur. Dès l’instant où chaque citoyen aura compris ce lien indéfectible entre membres d’une même famille, ensuite entre concitoyens, la nation sénégalaise se portera mieux.

L’essentiel est que chaque citoyen et citoyenne soit imbu.e d’une foi patriotique à vouloir servir son pays dans le sens de l’intérêt général. Un “Meilleur Sénégal“ repose sur un “Nouveau modèle de citoyen”. Un nouveau citoyen qui connaît le sens réel du don de soi à la communauté à travers la culture du volontarisme, qui connaît le sens de la probité à travers la crainte de la spoliation du bien commun, un citoyen qui connaît le sens réel du mot justice à travers la protection de soi-même et de son prochain, un citoyen qui respecte les règles et lois édictées par la société pour la sécutité et la prospérité de tous, un citoyen qui n’est pas malhonnête et fourbe, qui n’est pas manipulateur et manipulable, un citoyen qui est patient dans tout ce qu’il entreprend et qui sait que seul le travail dans la rigueur, la discipline et le respect des prérogatives doit être le crédo du bon citoyen.

La culture du mindset pour un “Meilleur Sénégal “ passe inéluctablement par la culture du civisme et de la citoyenneté de la part de tous les hommes et femmes, adultes et jeunes de la nation, sans exception quel que soit le niveau intellectuel ou le statut social. Même si le leader est un catalyseur du mindset dans la bonne conduite de la société, mais le grand rôle revient d’abord au peuple.

Pour ma part, je rêve et j’ai toujours rêvé de ce “ Meilleur Sénégal” à travers le comportement du citoyen modèle et ça depuis lycéenne. Je vis ce rêve au quotidien à travers le regard que je pose sur la mise en scène théâtrale de la société. Ce rêve de nouveau citoyen modèle est vital pour la société. C’est comme l’oxygène que je respire car j’ai pris conscience qu’aucun leader politique, je dis bien AUCUN aussi grand qu’il soit en terme de leadership ne peut changer la mentalité d’un pays si les citoyens eux-mêmes ne sont pas conscients des enjeux de développement et de sécurité.
Fort heureusement, il y en a des citoyens parmi nous, qui toute leur vie, ont agi dans ce sens. En veillant à la préservation et au partage du bien commun dans l’équité et la transparence. Ils se sont toujours battus contre les tentations, dans la crainte de Dieu, dans la crainte de faire mal à leur prochain, dans la crainte d’usurper le bien public, en faisant preuve de leur engagement civique et patriotique par la parole et l’acte posé. Toute leur vie, ils ont parlé et agi pour défendre la vérité, la justice, l’équité et la bonne gouvernance des affaires de la Cité. Mais malheuresement ils ne sont nombreux ? Sinon on aurait pas parlé de mal gouvernance et de toutes les dérives qui s’en suivent.

C’est là tout l’enjeu de l’éducation pour réveiller la masse critique de citoyens à la culture du mindset pour le changement tant désiré. Car l’éducation est le seul véritable instrument de pouvoir que le peuple doit disposer et le mettre au service du pays pour le développement. La crise que vit le Sénégal n’épargne aucune couche de la société. Le mal est au niveau étatique, religieux, culturel, économique et social. Il est porté par d’irrespectueux et irresponsables citoyens qui à travers les actes qu’ils posent dans la société, contribuent à la perpétuation du système de mal gouvernance et des dérives sociales. Seule la prise de conscience d’abord individuelle ensuite collective peut enclencher la réalisation de toutes nos aspirations. portées par le Président Diomaye.

Bonne fête de l’indépendance et boone
One love

___//
PlumeCitoyenne
MaremKANTE
Jeudi 4 avril 2024

Votre avis sera publié et visible par des milliers de lecteurs. Veuillez l’exprimer dans un langage respectueux.

Dans le même thême

2 commentaires

    • Rosendo MICHA

      Buenos días.

      Es un placer escuchar estas palabras. Tienes toda la razón de todo lo señalado en tu mensaje y creo que como has dicho, ellos gobiernos deben introducir una asignatura para la educación de su pueblo. Saludos


Laisser un commentaire