Dans une récente vidéo, l’ancien député du Parti Pastef, Amadou Ba, a pris la parole pour s’adresser aux militants de son parti. Il les exhorte à faire preuve de discernement et à modérer leurs attentes, notamment en ce qui concerne l’idée selon laquelle chaque membre devrait obtenir une place de député. Selon lui, cette vision est irréalisable en raison des règles de parité, qui imposent qu’un homme et une femme soient représentés dans chaque circonscription. Un principe qui, selon Ba, complique d’autant plus la tâche de satisfaire toutes les ambitions individuelles.
Amadou Ba a également tenu à clarifier certaines rumeurs qui circulent au sein du parti, en particulier des plaintes venant de membres qui estiment ne pas occuper une position adéquate. Il a appelé à ce que ces différends soient résolus de manière interne, insistant sur la nécessité de parvenir à un consensus au sein de chaque circonscription. À défaut de cela, il craint que les tensions internes ne compromettent l’harmonie du parti.
Pour Amadou Ba, la solution la plus pragmatique serait de donner carte blanche à Ousmane Sonko, le leader du parti. Compte tenu du calendrier électoral serré, qui inclut une élection anticipée, il estime qu’il serait impossible de respecter pleinement le processus démocratique habituel. Selon lui, il est plus judicieux de permettre à Sonko de choisir lui-même les candidats qui figureront sur les listes, ainsi que leurs suppléants, pour les élections législatives prévues le 17 novembre.
Ces législatives représentent, d’après Ba, une opportunité cruciale pour certains membres du Pastef de décrocher des postes, en se basant sur leur conviction d’avoir remporté la présidentielle. Cependant, il a aussi averti que ceux qui ne seraient pas élus cette fois-ci devraient patienter jusqu’aux prochaines élections municipales. Il reste convaincu qu’à ce moment-là, il y aura suffisamment de places pour tous. Enfin, Amadou Ba a souligné l’importance de l’objectif du Pastef : évincer les maires affiliés à l’Alliance pour la République (APR) lors des municipales, permettant ainsi à davantage de membres de son parti de s’imposer.