L’Algérie aurait refusé une requête de la France visant à obtenir l’autorisation de survol de son espace aérien. Cette demande française aurait été faite en vue d’une opération militaire prévue au Niger. Si les informations relayées par les médias algériens sont confirmées, cela signifierait que les avions français devraient effectuer un voyage de 10 heures au lieu de 4 pour atteindre Niamey, ce qui représente une perte de temps et d’énergie considérable.
La radio nationale algérienne a rapporté que la France se prépare à intervenir militairement au Niger si le président Mohamed Bazoum n’est pas libéré. Selon cette même source, l’Algérie, qui s’oppose traditionnellement à l’usage de la force, aurait répondu négativement à la demande française de survol de son territoire national.
Un haut responsable militaire français aurait démenti ces allégations, affirmant qu’aucune demande de survol de l’espace aérien algérien n’a été faite par la France dans le cadre d’une éventuelle opération liée au Niger. Si ces informations étaient confirmées, elles corroboraient la position algérienne qui, depuis le début, exclut l’option militaire au Niger.
La diplomatie algérienne a récemment publié un communiqué affirmant que l’Algérie regrette profondément que le recours à la violence ait pris le pas sur la voie d’une solution politique négociée au Niger. Si l’Algérie fermait effectivement son espace aérien aux avions français, cela ne serait pas une première. En octobre 2021, en raison d’une crise diplomatique avec Paris, Alger avait déjà refusé le survol de son espace aérien par des avions militaires français opérant dans le nord du Mali.