Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a réagi ce mercredi à la décision des États-Unis de boycotter le prochain sommet des dirigeants du G20, prévu à Johannesburg. S’exprimant devant le Parlement au Cap, il a exhorté les autorités américaines à reconsidérer leur position, tout en affirmant que l’événement se tiendrait comme prévu.
Selon nos informations, le chef de l’État a qualifié cette décision de « regrettable ». « D’après mon expérience en politique, les boycotts ne fonctionnent jamais vraiment. Ils ont un effet très contradictoire », a-t-il déclaré, d’après des propos rapportés par l’agence Anadolu. L’Afrique du Sud est la première nation du continent à organiser ce sommet, après avoir pris la présidence tournante du groupe en décembre dernier. Ce rôle diplomatique majeur intervient alors que le pays a connu des périodes de tensions internes, comme lors des émeutes de 2021.
La décision américaine a été annoncée la semaine dernière par Donald Trump. Il a justifié ce boycott en accusant l’Afrique du Sud de « violations des droits de l’homme » à l’encontre de la population afrikaner. Dans un message publié sur son réseau social, il a évoqué un « meurtre et massacre » présumés ainsi qu’une « confiscation illégale » de terres et de fermes appartenant aux descendants de colons européens.
Le gouvernement sud-africain a, à plusieurs reprises, nié ces accusations, affirmant qu’elles n’étaient pas étayées par des faits. Le président Ramaphosa a confirmé avoir personnellement invité Donald Trump à assister au sommet, mais a souligné que le pays maintiendrait l’organisation de l’événement. « Le G20 aura lieu. Tous les autres chefs d’État seront présents et, au final, nous prendrons des décisions fondamentales ; leur absence est leur perte », a-t-il affirmé. Il a conclu en insistant sur le fait qu’il est préférable « d’être à l’intérieur de la tente que d’en être exclu ».
