La Confédération espagnole de la pêche (CEPESCA) et son associé Dakartuna demandent une solution urgente pour la flotte de pêche basque qui pêche habituellement des espèces de thon tropical, comme le listao, l’albacore ou le thon obèse, dans les eaux sénégalaises et qui, depuis 10 mois, subit le veto du gouvernement de Macky Sall les empêchant d’entrer dans la baie de Hann et de fournir des appâts aux poissons.
Les accords de 2019
Cette interdiction, indique le média espagnol, visité par Senego, rompt l’autorisation traditionnelle qui permettait à cette flotte de pénétrer dans ces eaux depuis 20 ans.
L’accord de pêche entre l’UE et le Sénégal, qui a été conclu en juillet 2019, pour une période de cinq ans, prévoit l’exercice de certaines activités de pêche dans les eaux sénégalaises, parmi lesquelles celles liées à la pêche à la canne au thon, et pour lesquelles l’UE et les armateurs versent une contrepartie économique.
Une flotte à quai
Depuis juillet 2020, la flotte basque de canneurs (cinq bateaux de Hondarribia, deux de Bermeo et un de Guetaria) est amarrée en raison des changements décrétés unilatéralement par le Sénégal, qui empêchent la flotte, comme indiqué précédemment, de fournir des appâts, malgré un rapport scientifique de la Commission européenne qui montre le faible impact sur les espèces qui servent d’appât à notre flotte dans la zone interdite.
Selon les armateurs, si cette situation perdure, les sociétés feront faillite et environ 140 marins perdront leur emploi.
Les pêcheurs sénégalais bravent l’interdiction
Les armateurs basques dénoncent le fait que, malgré les arguments du Sénégal, les pirogues sénégalaises pêchent dans la zone interdite, destinée à servir d’appât aux bateaux de pêche basques, aux usines sénégalaises de farine de poisson. De même, la flotte dénonce que dans la même zone de nombreux bateaux chinois mouillent, en contradiction flagrante, selon eux, avec les arguments des autorités sénégalaises.
Pour remédier à cette situation, ajoute agrodiariohuelva.es, Cepesca et Dakartuna sont en contact permanent avec le Secrétariat général de la pêche (SGP) et la Commission européenne afin de trouver une solution qui permette aux navires de pêche basques de pêcher à nouveau au Sénégal.