L’ex-ministre de la santé durant le mandat de Macky Sall a tiré la sonnette d’alarme face à la propagande entourant la maladie de la vallée du Rift. Sur sa page Facebook, Abdoulaye Diouf Sarr soutient que la maladie est une menace sérieuse pour la santé publique, la santé animale et la sécurité économique de nos communautés pastorales.
La Fièvre de la Vallée du Rift (FVR) refait surface comme une menace sérieuse pour la santé publique, la santé animale et la sécurité économique de nos communautés pastorales.
Cette maladie zoonotique, transmise par des moustiques, frappe nos cheptels bovins, ovins et caprins avant de s’étendre à l’homme. Elle est climato-dépendante, étroitement liée aux années de forte pluviométrie, qui favorisent la formation de mares temporaires servant à la fois d’abreuvoirs pour le bétail et de gîtes de reproduction pour les vecteurs du virus.
Depuis la mise en eau du barrage de Diama en 1987, la Vallée du Fleuve Sénégal est entrée dans un cycle de circulation du virus, avec des résurgences documentées en 1993, 1998 et 2002. Aujourd’hui, cette zone est considérée comme enzootique, présentant un risque permanent de réémergence.
Le virus continue de circuler silencieusement entre les moustiques vecteurs, les ruminants domestiques et certaines espèces sauvages, dans un équilibre écologique fragile que les changements climatiques risquent d’aggraver.
Face à ce constat, il est urgent que l’État prenne la pleine mesure de la menace en renforçant la surveillance épidémiologique intégrée entre les secteurs de la santé humaine, animale et environnementale (approche « One Health »).
Les actions prioritaires doivent inclure :
• Le renforcement des systèmes d’alerte précoce basés sur les troupeaux sentinelles et les données climatiques ;
• La lutte anti-vectorielle coordonnée, surtout dans les zones d’élevage et de mares temporaires;
• Le soutien à la recherche pour la mise au point de vaccins sûrs et efficaces pour les animaux et, à terme, pour l’homme ;
• La sensibilisation des éleveurs et des acteurs de la santé sur les mesures de prévention et la détection précoce des cas.
La FVR n’est pas seulement une maladie animale. C’est une menace transversale qui peut fragiliser la sécurité alimentaire, la mobilité du bétail, et la stabilité économique de vastes zones rurales.
La prévention proactive, fondée sur la science, la coordination intersectorielle et la vigilance communautaire, demeure notre meilleure arme.
L’État doit agir maintenant, avant qu’une nouvelle flambée ne vienne rappeler, une fois encore, les coûts humains, économiques et sociaux d’une menace que nous connaissons depuis trop longtemps.
𝑨𝒃𝒅𝒐𝒖𝒍𝒂𝒚𝒆 𝑫𝒊𝒐𝒖𝒇 𝑺𝒂𝒓𝒓,
An𝒄𝒊𝒆𝒏 𝑴𝒊𝒏𝒊𝒔𝒕𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝑺𝒂𝒏𝒕𝒆́ 𝒆𝒕 𝒅𝒆 𝒍’𝑨𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒔𝒐𝒄𝒊𝒂𝒍𝒆 𝒅𝒖 𝑺𝒆́𝒏𝒆́𝒈𝒂𝒍.

Bravo Monsieur le Ministre